Arc : Macron apporte un accord de reprise dans sa hotte

 

[caption id="attachment_24872" align="alignright" width="640" caption="de g à droite : Xavier Ibled (famille Durand), Emmanuel Macron, Timothée Durand et Tim Gollin, fondateur du fonds PHP"][/caption]

 

 

 

 

La mise en scène ne pouvait pas être mieux menée. C'est à midi en cette veille de Noël que le ministre de l'économie Emmanuel Macron est venu apporter au comité d'entreprise du groupe Arc International la très heureuse nouvelle que les salariés attendaient depuis des semaines.

« L'entreprise est sauvée, 90% des emplois sont sauvés, l'ensemble des salariés sont protégés » a déclaré le ministre, au moment même où tombaient nationalement les chiffres (mauvais) du chômage.

Dilution de la famille

Concrètement l'accord se traduit d'abord par une très forte dilution de la famille historique. Les Durand et Ibled, qui possédaient 100% de l'entreprise, verront leur part de détention tomber à moins de 25%, certains parlent de moins de 20%, malgré un apport complémentaire de 2 M€. C'est le fonds américain PHP qui prend le relais en apportant quant à lui 58 M€. Les créanciers acceptent un effort majeur en réduisant de plus de moitié la dette du groupe et en étalant le remboursement du reliquat (150 M€). Mais en face, les engagements du repreneur sont également importants : il promet de ne réaliser aucune cession d'actifs (évitant ainsi la menace de démantèlement du groupe) ni aucun nouveau plan social dans les trois ans, et il annonce un plan d'investissement de 300 millions d'euros.

Il reste une condition suspensive à réaliser à savoir le plan de sauvegarde de l'emploi, à hauteur de 550 suppressions d'emplois de fonction support, avec 150 créations de postes en parallèle en production. Néanmoins, le discours des représentants du personnel ce matin ne laissait aucun doute sur leur volonté de faciliter cette phase de transition, qui va en outre être fortement accompagnée par le conseil régional.

 OD