Dans les coulisses de Terradeo, campus de l’habitat d’Adeo

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

Ecolo et collaboratif, le nouveau « campus » d’Adeo est à la pointe en matière de bien-être au travail et d’économies d’énergie. Le confort au service de la performance. Visite.

 

L’occasion est trop rare pour ne pas en profiter. Le groupe Adeo (marque ombrelle des magasins Leroy Merlin), traditionnellement discret, nous a ouvert les portes de son nouveau siège social de Ronchin, un an après l’installation de 600 collaborateurs. Baptisé Terradeo, le site de 30 000 m2 labellisé PassivHaus – premier de cette dimension de la région, a été conçu selon un cahier des charges ambitieux : « avoir 10 ans d’avance », explique Damien Deleplanque, DG d’Adeo. « Notre but n’était pas d’être étiqueté mais d’être exemplaire. C’est un peu tarte à la crème de dire que l’on travaille mieux dans un environnement convivial, mais c’est vrai », poursuit le dirigeant du groupe détenu à 85% par l’Association Familiale Mulliez (et à 15% par les salariés). L’atmosphère y semble effectivement agréable. La clef ? Le confort n’a pas été sacrifié sur l’autel de la performance énergétique. Chaque collaborateur peut régler la température de son bureau, sa lumière, sans altérer les économies d’énergie. De grands espaces, une luminosité importante, des espaces de travail « comme à la maison » proposant des canapés, des poufs et des transats aux couleurs vives, une salle de sports, une agence de voyage ; tout paraît avoir été imaginé pour générer un vrai bien-être au travail. L’espace moyen est de 17 m2 par personne, une salle de repos offre aux salariés atterrissant de Chine ou du Brésil le moyen de se remettre du décalage horaire. Le confort a un coût : 20% de plus qu’une réhabilitation basique et 35 M€. Un investissement que l’entreprise pense rentabiliser sur 12 à 15 ans.

 

Vocation d’essaimage

Plus qu’un siège social classique, terme peu apprécié de la direction, Terradeo se revendique comme l’université du groupe, le lieu de formation de tous ses publics : collaborateurs, artisans partenaires, clients et futures recrues. Un showroom accueille 40 salariés par semaine, venant des quatre continents tester et appréhender les nouveaux produits. Un partenariat avec les Apprentis d’Auteuil à Wavrin organise la formation d’artisans aux techniques de pose, pour ensuite être référencés par les enseignes. Un diplôme d’Etat, abandonné il y a quelques années, a été relancé par Adeo et l’Education Nationale. Une première promo de 23 élèves sortis cette année, doit intégrer les équipes de vente. 250 doivent suivre en 2014. Un espace de prototypage verra aussi le jour l’année prochaine. Il associera les clients à l’amélioration des produits, dans la mouvance collaborative des « fablabs ». Une même philosophie anime cette stratégie multi cibles : essaimer les pratiques du groupe pour gagner des parts de marché. Et s’armer face au géant Amazon : « Nous sommes un nain face à ce concurrent, mais il ne sert à rien d’avoir peur et nous préparons les bonnes réponses », sourit Damien Deleplanque, serein.

 

Marie Raimbault

 

 

 

 

 

 

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 28/03/2013 Eco121

Interview de Philippe Vasseur : «Notre modèle économique est obsolète!»

A mi mandat, le président de la CCI Nord-Pas-de-Calais évoque l'avenir de la région et sa mutation vers de nouveaux secteurs économiques porteurs, et la fameuse transition énergétique chère à Rifkin. Il martèle encore l'urgence de sortir la métropole de la thrombose, sans pour autant préconiser de solution. Fuyant toute polémique, le président du Comité Grand Lille mise résolument sur le consensus pour permettre à la région de « changer de braquet ». Rencontre

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 28/03/2013 Eco121

ECO121 n° 30

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 28/03/2013 Eco121

Equipementiers ferroviaires. La filière à l’offensive

Dans un contexte de pression sur les prix et de concurrence, la filière s’organise pour pouvoir rester dans la course, en France comme à l’international.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 28/03/2013 Eco121

3 questions à Olivier Hollander : « Il faut que la cacophonie gouvernementale cesse »

Concurrence déloyale, TICPE*, écotaxe, les routiers tirent la sonnette d’alarme. Olivier Hollander, délégué régional de TLF, la fédération des transporteurs, répond à nos questions.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 28/03/2013 Eco121

BeeCity veut faire son miel dans les entreprises

Sylvain Breuvart, l’apiculture au service de l’environnement et du teambuilding.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 28/03/2013 Eco121

Interview décalée Michel Declunder : « Je suis à la retraite, pas mes neurones ! »

Geek devant l’éternel, le fondateur du cabinet de conseil en nouvelles technologies Périscope, tire sa révérence. Toujours en alerte et pétillant, il s’est prêté au jeu de notre interview décalée.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 28/03/2013 Eco121

L'enseigne textile XXL Size Factory débarque à Lille

Wasquehal. Les jeunes dirigeants lancent leur troisième magasin, et décrochent l'appui de Nord Création.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 28/03/2013 Eco121

Indiscre?tions

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 28/03/2013 Eco121

Verbatim

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France