"La consommation du bio a un coût !"

"Nous sommes confrontés actuellement à une prolifération de cahiers des charges différents et de plus en plus draconiens établis non seulement par les mairies, mais aussi par les collectivités territoriales. Ils exigent de plus en plus l'introduction de produits bio et/ou locaux et qui vont parfois bien au delà de ce que notre entreprise de restauration peut fournir", explique Pascal Dupont, à la tête de la sixième société de restauration collective de France.

Le patron de "Dupont Restauration" estime qu'un cahier des charges sur deux exige du bio dans les menus selon une périodicité variable. "Nous essayons de répartir par semaine la consommation de produits bio par famille de produits". Une semaine dans la famille beurre, oeufs et fromages, la suivante dans les fruits et légumes, puis l'autre le pain... Chez lui, le bio représente quelque 400 références sur les 5000 références de la société.

Mais il ne faut pas ignorer que la consommation des produits bio a un coût. Pour lui, "un repas complet génère un surcoût dans la part alimentaire allant de 50 à 150 % en fonction de la périodicité exigée par la ville!". "Si une ville nous demande de livrer 1500 repas/jour, la fourniture d'un repas bio/semaine représentera un surcoût de 25% sur quatre services hebdomadaires", conclut-il!