Le port de Dunkerque retrouve le seuil des 50 millions de tonnes

Le port de Dunkerque présentait le 15 janvier à la presse son bilan d'activité 2017 et ses perspectives. Le cru 2017 permet de refranchir la barre symbolique des 50 millions de tonnes transportées, encore loin du record historique de 2008 ( 57 MT), mais sur une dynamique nettement favorable, qui le maintient en troisième position nationale.

« Avec les deux ports de Calais-Boulogne, on redépasse les 100 MT, ce qui fait de la Côte d'Opale le premier ensemble portuaire français », s'est réjoui Stéphane Raison, président du directoire du Grand port maritime de Dunkerque.

Tous les trafics bénéficient d'une progression, hormis l'activité transmanche (-10%, année de "rééquilibrage") et les grains, du fait d'une année céréalière désastreuse (-54%).

Le port a lancé en 2017 l'extension du quai de Flandre au port Ouest, un chantier de 60 M€€ qui permettra d'accueillir les plus grands porte-conteneurs. L'activité conteneurs poursuit sa poussée, à hauteur de 374 000 EVP, un record absolu pour Dunkerque. Le port tire aussi bénéfice de l'année exceptionnelle de la sidérurgie, avec un record historique de production d'acier qui en ferait la plus grosse usine au monde pour ArcelorMittal. Le sidérurgiste vise l'objectif des 7 millions de tonnes en 2018.

65 M€€ d'investissements en 2018

Le port a enregistré en 2017 de nouvelles implantations ou des décisions d'implantation qui vont nourrir sa croissance à terme : l'extension de DMT (laitier, petit vrac), la mise en service d'Ecocem, la création d'une unité de plaques de plâtre. Viendront ensuite de grosses nouvelles du côté d'Aluminium Dunkerque, en cours de rachat par le conglomérat GFG qui annonce « des milliers d'emplois nouveaux », à commencer par un projet de nouvelle usine.

Parmi les dossiers structurants du port figure la réalisation de la zone Dunkerque Logistique International Sud, soit 150 ha, dont 80 ha seront disponibles dès la fin 2018. Une deuxième zone de 160 ha est en projet au sud de l'A16 qui permettrait d'accueillir un certain nombre d'industriels. Pour 2018, le port doit investir 65 M€€, en hausse de 5% sur l'exercice précédent.

Au-delà, le port porte son programme CAP 2020 pour la décennie à venir, pour lequel le débat public a montré un très large consensus local (78,5% de soutien).

Les perspectives 2018 sont présentes comme prometteuses, du fait de ces mesures de fond, mais aussi du travail en réseau des acteurs portuaires régionaux au travers de Norlink. « Nous travaillons sur la réussite de tous les espaces portuaires. C'est le maillage, le plus important », souligne Stéphane Raison.

OD