Mission Vasseur : Fin et suite ?
[caption id="attachment_35913" align="alignleft" width="330"] "J'ai subi un échec sur la convergence entre les territoires", déplore Philippe Vasseur[/caption]
Philippe Vasseur avait été nommé conjointement par Xavier Bertrand et Emmanuel Macron commissaire spécial à la revitalisation et la réindustrialisation de la Région, il y a 18 mois. Alors que la mission arrive à son terme, l'ancien ministre a présenté un bilan complet de son activité appuyée sur une équipe de 6 personnes issues de l'Etat, de la CCI et de la Région.
Une task force qui aura traité 121 dossiers d'entreprises, dont 69% du nord des Hauts-de-France. Les dossiers étaient très majoritairement industriels (75%), et portaient sur des entreprises de taille variable (30% PME, 13% grandes entreprises, 11% ETI, 46% Pme). Principaux sujets traités : le financement (30%) devant l'accompagnement et la médiation (24%), les implantations ou reprises d'entreprises (15%) devant les problèmes de réglementation, fiscalité, ou immobilier et les entreprises en difficulté.
Un projet à 1000 emplois
Deuxième niveau d'intervention de Philippe Vasseur : l'impulsion donnée aux actions structurantes. Parmi celles-ci figure la mise en place du contrat unique d'implantation, utilisé pour le chinois BYD à Beauvais, et qui pourrait à nouveau servir pour un projet majeur à 1000 emplois dans le e-commerce, dont la décision d'implantation se joue contre la Belgique. Philippe Vasseur annonce aussi le projet d'un fonds de consolidation doté de 15 à 20 M qui pourrait voir le jour d'ici la fin de l'année.
La mission a par ailleurs oeuvré à la fois sur les filières et sur les territoires la lettre de mission avait au demeurant pointé 7 bassins d'emploi prioritaires. Exemples : l'émergence d'une filière de l'éco-construction dans l'Aisne, la bio-économie et la filière méthane, ou le ferroviaire, dont l'institut de recherche technologique Railenium, un temps menacé, a pu se redresser. Le commissaire spécial et son équipe ont auditionné 50 personnes du secteur avant de proposer un programme de 31 actions et 10 axes pour relancer la filière.
Quel avenir pour l'équipe ?
Le toujours commissaire à la revitalisation pour quelques semaines encore profite aussi de ce bilan pour tacler certains propos de couloirs qui circuleraient sur son activité. «J'accomplis cette mission à titre complètement bénévole, je n'ai pas perçu un centime et je ne me suis même pas fait rembourser mes frais ! » lance-t-il, bravache.
Quid demain ? Philippe Vasseur, qui ne souhaitait pas rempiler (« une mission n'est pas une fonction »), malgré les demandes de Xavier Bertrand et le soutien du Préfet, constate qu'il n'y a pas de successeur. Les dossiers en cours seront suivis par l'Etat ou le conseil régional, d'autres dans le cadre de la démarche Rev3 (Troisième révolution industrielle). Quant à l'équipe de six personnes, deux options persistent à ce stade : le retour dans les administrations d'origine, ou continuer sur un autre projet. D'ores et déjà, Samia Buisine, ex commissaire au redressement productif, et membre de l'équipe au titre de l'Etat, a été ré-aiguillée secrétaire générale du comité stratégique régional de la filière ferroviaire. Mais une conférence de presse commune de Xavier Bertrand, Philippe Hourdain et Philippe Vasseur le 20 décembre pourrait ouvrir de nouvelles perspectives.
OD
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