Pimkie: Un front syndical rejette la rupture conventionnelle collective
La rumeur courait depuis plusieurs jours. Lundi dernier, lors d'un comité central d'entreprise, la direction de Pimkie ( 563 M de chiffre d'affaires pour 5200 salariés), groupe textile de la galaxie Mulliez, a confirmé son intention de supprimer 208 postes en France via une rupture conventionnelle collective (RCC). Une nouvelle procédure introduite dans le Code du travail par les ordonnances Macron pour faciliter les départs volontaires dans des conditions moins contraignantes pour l'employeur.
Le lendemain, les délégués FO, CGT et CFDT, reçus ensuite par Martine Aubry, ont signifié leur opposition de principe à ce type de procédure lors d'une première réunion de négociation au siège international du groupe à Villeneuve d'Ascq. Les trois syndicats pèsent à eux seuls 76 % du taux de représentativité. La mise en uvre d'une RCC nécessitant la signature d'un accord collectif majoritaire, les négociations devraient vraisemblablement s'orienter vers la signature d'un plan de départs volontaires. Mercredi dernier, la direction devaient conclure avec leurs représentants syndicaux un accord de méthode sur la poursuite des négociations qui devraient s'échelonner du 23 janvier au 21 février.
De toute évidence, les conditions mises sur la table par la direction n'ont pas convaincu. Son projet prévoyait notamment un congé mobilité de 2 mois, le versement d'indemnités supra légales en fonction de l'ancienneté ainsi que la prise en charge de formations dans le cadre de projets professionnels. "C'est vraiment peanuts ! Les indemnités sont plafonnées à 18 000 et à 20 ans d'ancienneté. Ce n'est vraiment pas acceptable. Tout est à reconstruire dans le cadre d'un plan de départs volontaires", juge Marie-Annick Merceur, déléguée CFDT chez Pimkie.
Pour rappel, le projet envisage la suppression de 53 postes au siège , 31 sur la direction nationale de Neuville-en-Ferrain et 41 au niveau de la logistique. La direction a également évoqué la fermeture ou la vente de 37 magasins en France dont trois à Saint-Omer, Calais et Lens qui emploient 166 salariés. 83 d'entre eux ne bénéficieraient pas de solutions de reclassement. A l'appui de cette mesure, l'entreprise évoque des résultats déficitaires et un chiffre d'affaires en baisse de 10%.
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