Plan de circulation de Lille: « Il était évident qu'on se retrouverait à saturation complète »
Le plan de circulation de Lille fait toujours polémique. Martine Aubry s'en est pris vivement à Philippe Hourdain, qui critique sa méthode. Mais vient d'alléger le dispositif initial. L'occasion d'interroger le président de ccI, qui devrait être réélu le 13 de?cembre.
Martine Aubry dit que vous faites de la politique et qu'elle fait de l'économie, et que la CCI ne fait pas son travail, comment réagissez-vous?
J'espère être meilleur en politique qu'elle en économie ! Quand on commence les attaques personnelles, c'est qu'on n'a pas beaucoup d'arguments de fond.
Etes vous opposé au principe même de changer le plan de circulation?
Non, c'est sur la manière dont cela a été traité et sur les résultats que cela donne. Dès que nous avons entendu parler d'un plan de circulation, nous avons souhaité participer. Mais nous avons eu une fin de non-recevoir. Et quand on a vu les premiers plans, on a compris que l'accès au centre ville poserait problème. Il était évident qu'on se retrouverait à saturation complète et c'est le cas.
Ca ne peut pas durer.
Mais le mouvement de recul de la voiture dans les grandes métropoles est général. Et Martine Aubry vient d'annoncer des ajustements...
Ca ne saurait suffire. Un plan de circulation sur une ville aussi centrale que Lille doit être général, concerté avec tout le monde notamment les entreprises et les maires voisins, assorti de parkings exte?rieurs, des pistes cyclables, avec un plan de mobilité qui s'appuie aussi sur les nouvelles technologies. Il faut le faire avec tout un ensemble cohérent de mesures d'accompagnement. Que dans les grandes métropoles il faille moins de voiture, je ne suis absolument pas contre. Mais il ne faut pas le faire en 3 jours. Il y a un gros boulot à faire, mais en douceur. Ceci exige du temps.
Quel est l'impact du plan sur les commerçants ?
Il y a eu une chute du chiffre d'affaires et du trafic catastrophique au de?part, qui se tasse un peu aujourd'hui. Mais quand le samedi après-midi il est impossible d'entrer dans Lille, de sortir des parkings, le risque est que les gens fuient le centre de Lille et qu'il perde son pouvoir d'attraction.
N'oublions pas que le e-commerce rend les achats très faciles. Il faut veiller à ce les gens aient toujours envie d'aller acheter dans les commerces lillois. Nous avons plusieurs études en cours, que nous restituerons. On attend Noël pour voir comment cela va se passer. Ce n'est pas une enquête à charge mais elle doit permettre de savoir, et de pouvoir discuter avec des éléments objectifs
Recueilli par O.D.
Ces articles peuvent également vous intéresser :
Malengé Packaging se recycle dans l'emballage vert
Flers-en-Escrebieux. Le producteur d'emballage souple crée un labo avec le centre technique du papier pour concevoir des solutions de conditionnement innovantes
Amiens ambitionne de devenir la "capitale européenne" du stockage énergétique
La ville abrite des laboratoires leaders en matière de stockage de l'énergie. Elle lance un cluster dédié, baptisé Energeia.
Deux aéroports nordistes au crible de la Chambre régionale des comptes
Les magistrats de la juridiction financière viennent de rendre public un rapport sur la gestion des aéroports de Lille-Lesquin et Merville-Calonne. Avec un satisfecit global, hormis une insuffisante transparence commerciale.
Groupama met le cap sur la REV3
Groupama rejoint le fonds d'investissements Cap 3RI pour 3 M.
Brexit : le plan d'attaque de Nord France Invest pour attirer les entreprises britanniques
Yann Pittolet, directeur de Nord France Invest, nous explique comment l'agence de promotion économique entend surfer sur le Brexit pour attirer les projets britanniques sur notre sol. Dans le cadre d'un programme recentré sur l'Europe de proximité et moins le grand international. Interview
Humanis et la Région signent une convention pour les sportifs de haut niveau
Le groupe mutualiste signe avec la Région un dispositif de soutien aux sportifs de haut niveau
Skema à son tour décroche la « triple couronne »
Skema entre ainsi dans le cercle étroit de 1% des business schools mondiales