RTE s'offre une vitrine sur les réseaux intelligents à Euratech
La troisième révolution industrielle prend corps à Euratechnologies : c'est là que le transporteur public d'électricité RTE a inauguré ce mardi un showroom dédié aux réseaux électriques intelligents, en présence de François Brottes, président du directoire de RTE. L'électricien y a concentré toute la technologie a plus avancée en matière de gestion et de transport des flux électriques, facteur clé du développement économique et territorial. Au coeur des évolutions, les big data et l'analyse des données prévisionnelles, pour intégrer un volume croissant d'énergies renouvelables. Croissant, mais intermittent, d'où une expertise indispensable pour lisser en permanence la production en fonction des arrivées de courant, mais aussi des cours du marché sur la bourse européenne des énergéticiens.
Deux futurs postes intelligents en Bretagne et Pays de Loire
Le plus grand transporteur électrique européen (sur 41 opérateurs) développe dans ce contexte un outil unique au monde à Boucaux, dans la Somme : il s'agit d'un prototype de poste électrique intelligent, capable d'optimiser les capacités du réseau en fonction des conditions météo. Le projet mobilise 35 M, dont une partie financée par l'Adème, avec l'appui de partenaires industriels majeurs comme General Electric, Nokia, Schneider Electric, ERDF ou la start up Neelogy. Exemple : les jours de grand vent amènent une forte production éolienne, mais aussi un refroidissement plus important des lignes à haute tension qui peuvent alors transporter jusqu' à 10 ou 20% d'électricité en plus pendant l'épisode de vent. A terme, tous les postes de RTE seront développés sur ce modèle, et deux premiers équipements seront installés à moyen terme en Bretagne et en Pays de Loire, deux régions qui ont été lauréates de l'appel à projet Réseaux Electriques Intelligents, au côté de la métropole européenne de Lille.
Interrogé en parallèle sur la rénovation de la ligne à haute tension Avelin-Gavrelle, qui suscite toujours quelques débats, François Brottes a déclaré : « On ne fait pas ça pour le plaisir on le fait parce que c'est indispensable. On ne fait des ouvrages que lorsque l'intérêt général le commande», relevant le rôle essentiel de la sécurité électrique pour le développement économique. RTE note que la pghase de concertation a permis de modifier le tracé, d'adopter de nouveaux pylônes plus ergonomiques et d'accompagner le projet de 50 Km d'enfouissement de lignes secondaires.
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