Université d'été : Le Medef NPDC joue la génération Y

 

 

[caption id="attachment_27635" align="alignright" width="400" caption="Frédéric Motte, président régional du Medef, et Pierre Gattaz"][/caption]

 

On connaissait le Pierre Gattaz de combat, vent debout contre le compte pénibilité, le poids des taxes ou la complexité du code du travail. Mais c'est un président du Medef tout optimisme, enthousiasme et énergie qui est venu en guest star à l'université d'été du Medef du Nord-Pas-de-Calais, vanter « la beauté de l'entreprise ». Le thème de ce rendez-vous annuel : « les jeunes prennent la relève ». Ils étaient d'ailleurs nombreux sur scène et dans les couloirs pour alimenter le nouvel discours de l'entrepreneuriat, mettant systématiquement en avant le besoin de sens et de valeurs, relayées aussi sur scène par l'ancien sélectionneur de l'équipe de France de rugby Marc Lièvremont.

« On est un grand pays, on a tout pour réussir, il faut qu'on rassemble, qu'on se rencontre », déclare Pierre Gattaz. De ce point de vue, l'événement est un gros succès puisque pas moins de 975 personnes se sont inscrites et qu'il a fallu clore les nouvelles inscriptions faute de jauge. Pierre Gattaz explique ce nouveau ton plus apaisé et positif du patronat : « Ce qui me rend très optimiste pour le pays, c'est que nos citoyens, nos jeunes sont moins politisés, ils ne voient plus l'entreprise comme un objet politique , ils ont compris son importance pour le pays». Autre raison d'espérer selon le patron de Radiall : les jeunes sont aujourd'hui 50% à vouloir créer leur entreprise quand ils étaient 77% à vouloir devenir fonctionnaires en 1999. "La révolution économique et culturelle du pays est vraiment en marche", veut croire Pierre Gattaz.

 

 

Electrochoc de confiance

 

Néanmoins, l'écosystème reste très difficile pour les entreprises entre poids des prélèvements obligatoires, complexité administratives, normes, seuils, code du travail... « Les problèmes ne sont pas réglés, il faut continuer à faire baisser le coût du travail, la législation du travail et la peur d'embaucher; il faut simplifier. On ne peut pas attendre 2017 ! » , juge le président du Medef. Selon lui, il faudrait un électrochoc pour recréer de la confiance. Il préconise notamment deux mesures : l'adoption immédiate d'une TVA sociale de 2 points pour baisser de 16 milliards d'euros le coût du travail, et la mise en place d'un CDI Sécurisé pour les petites entreprises.

Olivier Ducuing