Enquête CCI : Le second confinement a plombé le moral des patrons

La CCI Hauts-de-France a lancé une nouvelle vague à son enquête de conjoncture récurrente depuis le début de la crise. Sur les 3000 répondants, plus de 6 sur 10 jugent que le second confinement risque de remettre en cause leurs projets d'investissements. Le même nombre anticipe des difficultés prochaines de financement.

Sale temps pour le moral des patrons. La dernière enquête de conjoncture de la CCI Hauts-de-France, menée du 18 au 23 novembre, montre que le second confinement, même plus léger que le premier, a sérieusement aggravé la situation de nos entreprises. Ils sont maintenant 62%, contre 58% lors de la dernière enquête, à juger que le second confinement va remettre en cause leurs projets d'investissement et le même nombre précisément à anticiper des problèmes de financement.Avec des pics à 83% dans les cafés-hôtels-restaurants et 59% dans le commerce de détail notamment.

Le recul de leur chiffre d'affaires depuis le début de l'année s'est encore creusé : le repli affiche une moyenne de 38% depuis janvier, avec des pics sectoriels : 46% en CHR, 42% dans les services aux particuliers, ou encore 40% en transports-logistique ou dans le service aux entreprises. La construction s'en sort (un peu) mieux avec un repli de "seulement" 28%...

 

UN RESTAURATEUR SUR TROIS CRAINT POUR SA SURVIE ECONOMIQUE

Beaucoup se montrent très inquiets quant à la pérennité de leur entreprise. 21% en moyenne (contre 16% en septembre), avec là encore des variations sectorielles bien compréhensibles. Près d'un restaurateur ou hôtelier sur 3 pense ne pas pouvoir survivre économiquement. Mais c'est aussi le cas de de 25% des dirigeants dans le secteur du transport logistique et 24% dans les services aux particuliers. 

On relèvera que 20% des dirigeants se disent intéressés à rejoindre une plateforme de vente en ligne régionale, chiFfre qui double presque dans le commerce interentreprise et qui atteint 33% dans le commerce de détail.

Enfin, la CCI a interrogé les dirigeants sur les conséquences redoutées face à l'avènement du Brexit le 1er janvier prochain. Le premier défi est celui des contraintes sur la circulation des personnes (20%), les formalités et les tarifs douaniers (16,5%), devant les retards de livraison et d'approvisionnement, les contraintes sur la circulation des marchandises, et la basisse de la demande du marché britannique.