Alacrité, un modèle hybride au coeur d'Euralille
Mélangez un magnat des affaires canado-gallois, plusieurs entreprises internationales dans le monde des télécoms, la Région Hauts de France, la MEL, Finovam, le fonds French Tech Accélération (Bpi) et 10 M€. Ces't la gouvernance improbable d'Alacrité France, qui se présente comme un accélérateur mais sapproche davantage du start-up studio, au moins en première phase. Les projets ne viennent pas de porteurs extérieurs mais de l'écosystème généré par Sir Terry Mattews, via sa holding Wesley Clover, les entreprises qu'il a créées, comme Mitel, et d'entreprises partenaires comme Hub One (filiale de groupe ADP, ex-Aéroports de Paris). Les projets démarrent de zéro, sans équipe, mais d'idées détectées parmi les entreprises du réseau Alacrity, dont celles-ci seront les premières clientes, un atout capital dans l'univers des start-up. Sir Mattews a déjà suscité trois accélérateurs, Lille étant le quatrième - et d'autres devraient suivre. Déjà 140 start-up ont été créées - systématiquement dans l'univers logiciel, Lille devrait en générer 5 par an.
« On incube des projets pour les aider à devenir des entreprises, et on accélère des entreprises, on n'est pas du tout en concurrence avec l'écosystème qui sad'resse, lui, aux porteurs de projets à différents stades de maturité », expose David Descheemaeker, directeur de l'accélérateur lillois, basé à quelques encablures de la gare Lille Europe, dans un vaste plateau aménagé et adapté aux start-uppers .
Pour porter ces projets, Alacrité recrute des talents de différents horizons. Une équipe de quatre personnes, salariées, va d'abord affiner le projet, avant de le faire valider par le comité din'vestissement. Elle lui présentera ensuite tous les trimestres l'état davancement. Si le projet est transformé en société, Alacrité en est propriétaire à 75%, le quart restant étant partagé par l'équipe. La logique est daller jusquà une cession ultérieure. Sans vocation à garder la valeur ajoutée dans la région
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