Amazon : reprise le 19 ?

Après  avoir décidé de fermer ses centres logistiques en réponse à des décisions de justice défavorables, le géant du e-commerce pourrait reprendre ses activités à partir de ce mardi 19 mai. 

 

C’est probablement la fin d’un bras de fer qui aura opposé direction, syndicats et pouvoirs publics durant près d’un mois. C’est en effet à partir de ce mardi 19 mai qu’Amazon, le géant de l’e-commerce, pourrait relancer l’activité de ses six centres de distribution français - dont ceux de Douai et Amiens, suspendue depuis le 16 avril dernier. En cause : les mesures de prophylaxie contre le coronavirus, jugées insuffisantes par  les représentants du personnel. La justice leur a donné raison en première instance, comme en appel, ordonnant au géant américain de limiter ses activités aux produits de première nécessité. A Amiens, fin avril, le groupe avait reçu le soutien d’une partie des salariés, qui s’étaient réunis devant le site pour demander la levée des restrictions. Ils avaient été verbalisés pour défaut de confinement.

 

1 milliard d'euros par semaine 

«Nos centres de distribution sont sûrs », avait redit quelque jours plus tard le leader du commerce en ligne, annonçant, le 7 mai, sa volonté de se pourvoir en cassation. Tout en continuant de servir les commandes des internautes à partir de ses centres de l’étranger, l'ouverture de ses sites français étant devenue trop lourde en matière de risque, selon la direction. "L'astreinte, telle que précisée par la Cour d’Appel, signifie que même avec un taux infime de traitement accidentel de produits non-autorisés, de l’ordre de 0,1%, le risque de contrevenir à la décision de la Cour d’Appel pourrait entraîner une pénalité de plus d'un milliard d'euros par semaine". 

Autre conséquence de ce conflit : le groupe s’est vu adresser une fin de non-recevoir à sa demande de chômage partiel, la baisse d’activité étant liée… à une décision de justice, selon le ministère du travail. Une décision particulièrement mal vécue par l’Américain qui, selon des spécialistes du secteur, pourrait remettre en cause ses investissements futurs en France où le groupe emploie quelque 9 000 personnes. Le groupe revendique le chiffre de 5 millions de Français livrés durant le confinement…