Anber concentre son effort sur le Nord
«Nous voyons une paupe?risation galopante dans la re?gion depuis trois ans. Il y a beaucoup de be- soins, les associations peinent de plus en plus». Le propos est de Bernadette Leclercq. Avec son mari Andre?, elle a cre?e? en 2002 la fondation Anber (d'ou? le nom forme? de leurs deux pre?noms). Une fondation constitue?e dans le droit fil du catholicisme social des familles industrielles du Nord. Elle s'est forge?e une forte re?putation de professionnalisme et de sobrie?te? exemplaire en cou?ts de fonctionnement. De 40 projets par an, Anber est monte?e en puissance pour soutenir de?sormais pas moins de 300 projets, sur une aide moyenne de 10 a? 15000 euros, quasi-exclusivement en investissement. Elle porte par ailleurs 32 fondations abrite?es et joue au maximum l'effet levier des re?seaux de bienfaisance pour appuyer les initiatives. Anber fait partie des poids lourds de la philanthropie, avec son budget propre de 3,5M, bien plus avec les re?seaux, partageant ses actions pour moitie? en France, pour moitie? a? l'international. Sur un projet fonde? avant tout sur l'aide a? la plus grande pauvrete?.
1 million pour 50 associations
C'est pour cette raison qu'Anber va concentrer davantage ses actions franc?aises dans notre re?gion. « On a de?veloppe? un projet Nord pour lutter contre la pre?carite?, sur nos axes », pre?cise Pia Doisy, permanente de la Fondation. Au total, un million d'euros sera fle?che? vers une cinquantaine d'associations, dont la moitie? proviendrait de grands partenaires: 400 K dans l'e?ducation, 300 K dans la sante?, notamment.« On aide toujours isole?ment, mais avec une cohe?rence globale et une visibilite?, afin de se faire accompagner par de grands institutionnels. L'important est qu'il y ait davantage de solidarite? et de personnes aide?es», plaide Andre? Leclercq.
Les crite?re d'e?ligibilite? pour obtenir l'appui de la Fondation? Il n'y a pas de grille, mais une note de deux pages de- mande?e a? chaque porteur pour de?fendre son projet. «On ne demande pas de re?daction pre?cise, on ne fixe pas de crite?res trop pre?cis. Le spectre est assez large », de?crit Pia Doisy. « On leur demande d'exprimer avec leurs mots, avec leurs tripes. Sans cur, il ne faut pas faire », re?sume Bernadette Leclercq. Le conseil , qui compte aussi bien trois enfants des fondateurs que plusieurs chefs d'entreprises ou la pre?fe?te a? l'e?galite? des chances, se re?unit quatre fois l'an. une fois la de?cision prise, les fonds sont verse?s sur le champ. Anber aide aussi bien Midi Partage Valenciennes, qui apporte un peu de re?confort a? 700 SDF, une structure d'accueil pour femmes battues a? Roubaix, l'association la Corde?e et sa nouvelle pe?dagogie ou encore une e?cole de production pour la menuiserie a? Quie?vrechain. Avec une vraie rigueur sur l'utilisation des aides. Chaque projet fait l'objet d'un rapport d'e?valuation. Pour conjuguer philanthropie et exigence
Olivier Ducuing
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