Après un bel exercice 2020, l'IRD repart à l'offensive

de g à d : Thierry Dujardin, Jean-Pierre Letartre, Paul Damestoy de g à d : Thierry Dujardin, Jean-Pierre Letartre, Paul Damestoy

Marcq-en-Barœul. Le groupe de capital-investissement et de conseil IRD a bien traversé l'année 2020, achevée par un résultat part du groupe de 6,4 M€. L'occasion d'accélérer son activité et de la diversifier.

 

"Il n'y aura pas d'avenir sans réussite combinée des entreprises et des territoires ». Le propos liminaire de Jean-Pierre Letartre, président de l'IRD, en amont de la présentation du bilan 2020, souligne les ambitions du groupe de capital investissement, né du monde patronal. En ligne de mire en particulier, la prise en compte des grands défis climatiques, technologiques et sociétaux de notre époque, encore plus mis en lumière par la crise sanitaire. Cette dernière n'a pas ébranlé les fondations de la maison IRD. L'activité s'est bien tenue, même si le nombre d'opérations a reculé dans le domaine du capital-investissement avec 26 prises de participations, pour 9,4 M€ sur les Hauts de France, 23,3 M€ tous territoires confondus. Néanmoins, ce volume représente 15% du marché, se félicite Thierry Dujardin, directeur général de l'IRD. Parmi les dernières participations, citons Elysis Consulting, Inodesign, Ausha, Niryo ou encore Faber. A l'inverse, le groupe est sorti d'A-Volute, Remplafrance, GGS ou Enaco, notamment. Au 31 décembre 2020, l'IRD accompagnait sa 1000e entreprise depuis sa création, dont plus de 200 participations actives. Ce pôle s'est enrichi en 2020 de la naissance du fonds FE2T dédié à la transformation des entreprises, qui a déjà recueilli 65 M€ sur les 150 qu'il espère à terme, pour l'essentiel auprès de family offices et d'entrepreneurs. 3 premières opérations sont en cours d'étude. Le fonds dédié à l'innovation Finovam 1 étant stoppé, un Finovam 2 est lancé, avec Picardie Investissement et sur tout le périmètre régional. 14 M€ ont été levés sur les 20 M€ d'objectif.

Le siège de la BPN

Côté conseil, autre pilier de l'IRD, belle activité aussi malgré un arrêt complet au premier confinement : 7 entreprises ont été accompagnées, 5 en transmission, deux en acquisition, une diversification que l'IRD entend pousser plus fortement pour en faire une activité à part entière et non plus seulement d'opportunité. La recherche de financement a aussi bien performé avec 9 missions qui se sont traduites par 24 M€ levés. Le pôle développe aussi une activité d'accélération à travers son programme co-Boost, qui a accompagné 13 entreprises.

L'activité immobilière du groupe a aussi traversé la crise sanitaire sans à-coups : l'IRD compte désormais 300 M€ d'actifs pour 64 opérations en portefeuille, avec 30 M€ investis en 2020. Avec un beau programme gagné il y a quelques semaines à savoir le futur siège de la BPN sur l'ancien site Transpôle de Marcq-en-Barœul. A noter en revanche un désengagement prochain de la structure Batixia. « Elle est plus en position de politique de la ville, ce qui n'est pas notre stratégie », confirme Thierry Dujardin.

Côté finances, l'IRD réalise au final un exercice 2020 très satisfaisant avec un résultat net de 10,3 M€ dont 6,4M€ part du groupe.
Pour la suite, on relèvera aussi que le mantra du « co » professé par Jean-Pierre Letartre, qui revendique aussi « le patriotisme territorial », a des traductions concrètes : un partenariat prometteur avec Picardie Investissement, tant sur la partie conseil qu'investissement, mais aussi l'élargissement de la communauté IRD Connect - 150 dirigeants d'entreprises - vers les réseaux d'entrepreneurs de toute la région. Enfin, last but not least, l'IRD veut désormais pousser les feux de la RSE, devenu un enjeu central, avec l'appui du réseau Alliances.