Arc engage 225 titulaires à durée indéterminée

 

Arques. Après une profonde restructuration de sa dette et l'apport d'argent frais, le groupe verrier repart de l'avant, avec de réelles perspectives.

 

Est-ce l'hirondelle faiseuse de printemps ? On pourrait s'autoriser à le croire, enfin. Arc a conclu un accord d'activité partielle de longue durée, qui lui permet d'intégrer d'un coup 225 CDI, du jamais vu depuis bien longtemps. Alors que l'industriel était en phase de forte reconquête et d'amélioration de ses résultats début 2020, la crise sanitaire lui avait coûté très cher et exigé un ènième sauvetage, incluant 108 M€ des pouvoirs publics et 20 M€ de l'actionnaire américain et l'abandon de l'usine russe. Mais en contrepartie, Arc a sorti l'ensemble des fonds souverains et restructuré sa dette, moins coûteuse en intérêts, avec une maturité reportée, et un montant allégé de 100 M€ pour avoisiner les 300 M€, par conversion de certains prêts en capital. Ces nouveaux efforts ont permis de pas- ser le cap difficile et d'assurer la tréso- rerie indispensable à repartir de l'avant. Car, en dépit d'un chiffre d'affaires en repli de 20% l'an dernier, à 393 M€, les performances globales d'Arc France s'améliorent maintenant de façon nette. « Certaines gammes lancées sont sur des croissances de 35% », se félicite Tristan Borne, le directeur général, évoquant les opales culinaires, de couleur ou encore les boîtes de conservation. L'activité pour l'industrie a très bien performé en 2020, à travers les hublots fabriqués pour les lave-linge. De nouvelles gammes en verre consigné démarrent en outre avec un gros potentiel et des lignes de plats en verre transparent dédiés à la cuisine au four seront lancées ce mois de mars. Le groupe prépare par ailleurs pour le mois d'octobre une bascule d'un de ses fours vers du calcin (verre recyclé) à 60%, et à terme sans doute à 100%. De quoi réaliser de grosses économies d'énergie mais aussi de rencontrer les attentes d'une clientèle toujours plus écresponsable. Des économies d'énergie, le groupe va du reste en réaliser grâce à un marché de gaz conclu au pire de la crise sanitaire, à des prix très faibles.

La rentabilité a été affectée en 2020, avec un Ebitda retombé à 25 M€ contre 70 M€ prévus. Mais la confiance est de retour. « On vise le niveau de rentabilité de 2019, mais avec un chiffre d'affaires réduit à 431 M€, ce qui veut dire une grosse hausse de la productivité », résume Tristan Borne, qui souligne par ailleurs que les trois autres usines du groupe (Emirats, USA et Chine) tournent aujourd'hui à plein régime

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