ArcelorMittal Dunkerque va produire des aciers électriques

Le sidérurgiste va investir 300 M€ dans ce programme à haute valeur ajoutée, qui va générer 100 emplois directs sur son site de Mardyck. 

Un de plus ! Le territoire de Dunkerque accueille un ènième investissement industriel de grande ampleur en l'espace de quelques mois. Cette fois c'est ArcelorMittal qui annonce un programme de 300 M€ sur son site de Mardyck, avec l'ambition d'y créer une unité d'aciers électriques. En clair, des aciers spéciaux destinés aux moteurs électriques, avec des caractéristiques techniques très exigeantes afin de garantir le rendement des moteurs. Ces aciers sont utilisés sous forme d’empilements de couches très fines (jusqu’à 0,2 à 0,35 millimètre), avec des propriétés magnétiques et mécaniques. Leur haute polarisation doit maximiser la performance des moteurs, favoriser l’autonomie des véhicules, et leur haute limite élastique offre une bonne tenue mécanique pour supporter la rotation des moteurs.

Soutien du programme France 2030

Au total, le site produira 200 000 tonnes par an de ces aciers, avec une mise en service dès 2024. Cette échéance rapprochée est permise par la capacité des infrastructures existantes à accueillir ces nouvelles lignes, qui s'accompagneront de la création de 100 nouveaux emplois. ArcelorMittal souligne aussi l'apport du programme France 2030 à cet investissement, mais sans en indiquer le montant. Il s'agit en effet de conforter l'écosystème français de la mobilité électrique, dans une logique de souveraineté industrielle. ArcelorMittal précise d'ailleurs que la totalité de ses aciers électriques pour l'Europe seront produits en France, dans l'usine historique de Saint-Chély d'Apcher (Lozère, photo) et à Mardyck. Le marché est en pleine expansion sous la poussée des véhicules électriques et hybrides en Europe. ArcelorMittal joue aussi la carte de ses aciers verts, grâce à son programme massif de décarbonation, notamment sur son activité hauts fourneaux. Un investissement majeur dans une unité de réduction directe (DRI) permettant de s'affranchir du charbon a déjà été annoncé en février dernier, avec là encore un soutien stratégique de l'Etat. ArcelorMittal vise la neutralité carbone à l'horizon 2050.