ArcelorMittal s'estime prêt à résister

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Malgré la tempête boursière et les incertitudes, le patron d'ArcelorMittal Atlantique Henri-Pierre Orsoni croit fermement en l'avenir de l'ensemble Dunkerque-Mardyck, et des lignes de Desvres (62) et de Montataire (60). Même si tout est difficile. " Depuis fin 2008, nous sommes dans une économie de cycles courts, de l'ordre du trimestre ou du semestre. Nous avons appris à travailler ainsi ", pose-t-il.

Trois ans plus tard fin 2011, " nos sites sont renforcés. Ils comptent parmi les trois ensembles les plus compétitifs du groupe ". Le cycle " l'aciérie du futur " s'achève. 328 millions d'euros ont été investis en 5 ans. La capacité de production de 7 millions de tonnes est atteinte. " C'est très satisfaisant. Il y aura peut-être des phases de ralentissement. Mais aujourd'hui, nous sommes capables de profiter à plein et rapidement des hauts de cycles. Cela permet de jouer à fond l'effet de taille ", commente Henri-Pierre Orsoni. Aujourd'hui, alors que Lorraine, Liège et Allemagne éteignent des hauts fourneaux, Dunkerque utilise ses trois appareils et fournit les lignes à froid européennes du groupe en métal.

Automobile à la peine

Mais l'automobile, à la peine, pèse 50 % du carnet de Dunkerque, et les deux tiers de celui de Mardyck. Mais l'horizon s'éclaircit dans la clientèle automobile de proximité, avec le lancement de la Yaris 3 à Toyota Onnaing, des projets pour Renault à Douai et MCA Maubeuge, même si Sevelnord pose encore question. Reste la compétitivité. Il faut renforcer l'ensemble Atlantique, et, hors automobile, accompagner les niches de développement des clients. " Un travail a été accompli sur la ligne Galma 2 de Mardyck dédiée à l'industrie. Elle gagne des parts de marché. La ligne de décapage a doublé sa charge de 200000 à 400000 tonnes ", plaide Henri-Pierre Orsoni.


L'embauche se poursuit

Dunkerque et Mardyck emploient ensemble environ 3500 personnes en CDI, 100 apprentis, 400 intérimaires, et 1800 salariés(ETP) chez les sous-traitantes. A fin 2011, les deux sites auront embauché sur deux ans 350 personnes dont 50 ingénieurs. La marche vers la productivité se poursuit, mais 20 % des ETP des deux sites quitteront l'entreprise dans les quatre ans.

 

En même temps, les sites sont devenus plus flexibles. Et la politique industrielle a évolué en profondeur. " Nous nous réapproprions notre politique de maintenance ", poursuit le D.G. " Nous avons clarifié ce que nous attendons des entreprises. Nous voulons fiabiliser davantage les installations, et abaisser les coûts ", schématise Henri-Pierre Orsoni. Finalement, " en coût complet, nos lignes sont toutes bien placées ". S'il est vrai que l'Europe du Nord-Ouest et le marché mondial de l'acier vont rester en surcapacité pendant plusieurs années, avec probablement des consolidations, " nous sommes plus forts qu'avant, et nous faisons la course en tête ", affirme fortement le patron d'ArcelorMittal Atlantique.

Investissements et environnement

" Nous allons rester à 70 millions d'euros par an en moyenne d'investissement. Il pourra y avoir des suspensions temporaires, mais nous gardons ce cap ", promet Henri-Pierre Orsoni. L'environnement y teindra une large part. Cette année, Dunkerque installe un filtre à manches sur une des cheminées de l'Agglomération 3, un projet de 17 millions d'euros. A l'instruction, la désulfuration des gaz de cokerie, demandera un effort de 30 millions d'euros. La décision est attendue l'an prochain.

Alain Simoneau

 

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