ArcelorMittal valorise (presque) tout

Il n'y a plus de crassier sur le site d'ArcelorMittal. Le site recycle et valorise avec ses partenaires pas moins de 96 % de ses déchets. D'abord sa production de monoxyde de carbone, récupérée par la centrale à cycle combinée Dk6 de GdfSuez, et restituée au site sous forme d'énergie électrique. A titre de comparaison, cela représente un tiers de la production d'un réacteur de la centrale nucléaire de Gravelines.
Plus spectaculaires, les déchets solides pèsent, une bonne année de production, plus de 3 millions de tonnes. L'industriel les sépare en deux grandes familles : d'une part les métaux recyclables, acier et non ferreux, sur place, ou par l'intermédiaire du site d'Isbergues. D'autre part les laitiers, des déchets minéraux, valorisés selon leurs qualités chimiques et physiques.

Valorisation des laitiers à 90%

Les laitiers de fonte sont à présent valorisés à 90 % auprès des cimentiers, Holcim, Lafarge, Calcia, avec le concours de prestataires spécialisés comme Gagneraud. Ce produit déjà grevé de son poids de CO2 par la sidérurgie remplace une partie du clinker, la matière première des cimentiers. Ce qui permet à ces derniers de réduire d'autant leur propre émission de gaz à effet de serre. Moins connu, le traitement des laitiers d'aciérie a réalisé des progrès décisifs ces dernières années. ArcelorMittal a confié cette mission à SGA, une filiale 50/50 de Gagneraud et Appia (groupe Eiffage). Ce qui représente un million de tonnes en année normale (beaucoup plus qu'en 2009). SGA sépare les métaux recyclés sur place, et valorise les minéraux dans l'agriculture, le remblai ou les applications routières selon la composition chimique du produit.

Arcelor Dunkerque : L'installation de pré-homogénéisation de produits riches en fer à recycler sur place