La relégation de l’ASC aura des conséquences sur l’attractivité de la ville, selon Amiens Métropole
Le Coronavirus fait tousser jusque dans les tribunes du stade de la licorne, à Amiens. La Métropole et le club ont décidé de contester la décision de la Fédération Française de Football qui fait descendre le club amiénois en Ligue 2.
« Une décision injuste » qui reste en travers de la gorge d’Alain Gest, le président d’Amiens Métropole, grand fan de foot. Celui-ci a déjà prévenu : il contestera la relégation d’Amiens en Ligue 2, devant la justice. « Nous sommes victimes d’une coalition de clubs qui n’ont pas voulu partager les droits télés à 22 clubs au lieu de 20 », explique t-il, visiblement furieux de ce déclassement.
Le club amiénois figure donc parmi les victimes collatérales et inattendues du Coronavirus. Classée 19ème à l’issu de la 28ème journée de Ligue 1, Amiens s’est vu rétrograder alors qu’il restait 10 journées et 30 points à distribuer. Localement, la décision est particulièrement mal vécue. Bernard Joannin, le patron du club picard, bien connu des milieux d’affaires locaux pour être l’un des plus importants franchisés du groupe Intersport, a également annoncé vouloir ester en justice afin d’analyser « les fondements de cette décision », qui pourrait bien occasionner « des pertes d’emplois », ainsi que l’a souligné l’entraîneur du club, Luka Elsner, dans un entretien au Courrier Picard.
Amiens Métropole, qui a fortement soutenu le club via les investissements réalisés pour la modernisation du stade ou l’entretien de la pelouse, craint aussi des répercussions en terme d’attractivité. Pour de nombreux observateurs, cette décision est d’autant plus injuste que le club amiénois avait fait montre d’une réelle volonté de se maintenir lors des derniers matchs en tenant la dragée haute aux lyonnais (0-0), aux Parisiens (4-4), comme aux Marseillais (2-2).
Dans la région, la décision inédite de la Fédération de football aura au moins fait un heureux : le racing club de Lens qui retrouve, après plusieurs saisons, la ligue 1. « Quel bonheur pour nous de contribuer au bonheur des Lensois en ces moments difficiles de crises sanitaire et sociale », a déclaré Joseph Oughourlian, actionnaire majoritaire et président du Racing Club de Lens, à l'annonce du classement.
