Ascoval : verdict favorable dans une semaine ?

Les salariés ont apporté un soutien unanime au projet Altifort Les salariés ont apporté un soutien unanime au projet Altifort

 

 

Mercredi prochain le 19 décembre, les salariés d'Ascoval auront peut-être un cadeau de Noël anticipé. Le tribunal de grande Instance de Strasbourg, qui tenait audience ce mercredi, a en effet repoussé sa décision d'une semaine.
Mais l'optimisme règne enfin sur ce dossier très sensible socialement et très stratégique sur le plan industriel. « Tous les feux sont au vert », veut croire Cédric Orban, directeur de l'éciérie électrique de Saint-Saulve. Point clé : le financement de la reprise, revu nettement à la hausse, serait désormais verrouillé. Il a été porté à 153 M€ dont une part beaucoup plus substantielle désormais apportée par le candidat à la reprise, Altifort. Lequel mettrait 35 M€ dans l'escarcelle, au côté de l'Etat (25), la région (12), Valenciennes Métropole (10), un factor (25) et un opérateur en leasing sur équipement (40).

Autre élément déterminant : le soutien unanime de tous les acteurs du dossier au projet Altifort, qu'il s'agisse des salariés, des administrateurs judiciaires, des AGS, du procureur et du juge commissaire.

Le projet Altifort se fonde sur la construction d'un train à fil afin de valoriser les demi-produits réalisés aujorud'hui par Ascoval, mais aussi sur la poursuite des gains de productivité et par une montée en charge pour améliorer le coût à la tonne. L'usine passerait ainsi de 200 000 tonnes en 2018 à 500 000 tonnes. Ascoval produit aujourd'hui en moyenne à un prix de revient de 260-270 € la tonne, contre 400 euros en janvier 2017. Le prix du marché est à 220 €. Mais Ascoval a l'ambition d'atteindre les 185 € la tonne. Selon Cédric Orban, Ascoval fait l'objet de nombreuses requêtes de cotation de potentiels clients, qui étaient attentistes jusqu'alors mais qui commencent clairement à se positionner au vu des perspectives positives de relance de l'activité.

Le business plan d'Altifort prévoit une phase de pertes en 2019, le temps d'optimiser son outil et de bâtir son nouvel équipement, pour viser l'équilibre ensuite.

En cas d'accord du tribunal, l'entrée en jouissance d'Altifort n'interviendra qu'au 1er février, au terme de l'accord de production signé avec Vallourec et Schmoltz.