Automobile régionale: embellie durable ?

Certes il serait prématuré de tirer des lois générales sur le retournement de l'industrie automobile régionale. Mais impossible de ne pas voir un vrai signe d'espoir dans l'aboutissement de quatre dossiers importants. La Française de Mécanique, filiale commune de PSA et Renault, vient d'annoncer le lancement d'un nouveau moteur trois cylindres, donc très économe en carburant et en émissions de CO2. Investissement : 175 millions d'euros, dont 120 millions pour la seule usine de Douvrin. Le moteur sera produit à raison de 320.000 par an, dès 2013. La nouvelle est d'importance pour l'avenir de cette usine de 3380 salariés pour un CA de 1,6 milliard d'euros.

Moins important par la taille mais stratégique, l'emboutisseur de pièces de rechange Toyotomi Europe, installé à Onnaing depuis 2006, va investir 20 millions d'euros pour doubler son installation (auxquels s'ajoutent 10 millions d'euros d'immobilier). La nouvelle production servira la première monte de la future Yaris dont l'assemblage devrait démarrer en juillet 2011. Gros motif de satisfaction, ce marché, qui va permettre la création de 120 emplois dans les trois ans, a été pris à un concurrent turc.

A l'autre bout de la région, le fabricant de chaînes de transmission de moteurs Schaeffler sort par le haut du redressement judiciaire, un an après y être entré. Le plan de continuation avalisé par le tribunal de commerce de Boulogne permet de sauver 325 emplois et de se lancer à l'assaut de nouveaux produits toujours plus économes, en accompagnant le mouvement dit de " downsizing " des constructeurs. " L'évolution positive des derniers mois nous laisse à penser qu'ensemble nous sommes à même de relever les défis qui nous attendent " , s'est réjoui Peter Pleus, président de Schaeffler Automotive à la sortie du tribunal. Rappelons également l'issue heureuse aux difficultés d'Acument (Vieux Condé et Fourmies) repris par l'italien Agrati, puissamment accompagné par le Fonds de Modernisation des Equipementiers Automobiles.