Conjoncture : mai victime de ses ponts et viaducs

Hormis l'agroalimentaire, l'ensemble des secteurs industriels ont vu leur activité se replier en mai. Mais cette évolution est en trompe l'oeil du fait de la multiplication des jours fériés en mai, dont deux jours fériés sur une seule semaine, qui a entraîné des arrêts de production sur la semaine entière. Pour autant, l'enquête de conjoncture mensuelle de la Banque de France reste très optimiste : les commandes globales ont augmenté, la hausse des prix des matières premières, confirmée depuis des mois, n'a pas affecté le prix des produits finis, relativement stables. Les effectifs se sont renforcés de même que les trésoreries. « A court terme, les industriels anticipent une reprise importante de l'activité », note l'étude.

Dans le domaine des services marchands, l'activité de mai a aussi été plombée par les jours fériés, mais dans la même tendance qu'au national. Comme pour l'industrie, les effectifs se sont néanmoins renforcés sur la période, et l'ensemble des chefs d'entreprise s'attend à une reprise d'activité. A la différence de l'industrie cependant, la Banue de France observe une dégradation des trésoreries dans le secteur des services.

On notera les prévisions de la Banque de France dans le secteur de l'intérim, qui a connu un mois de mai en net repli, avec des tensions de trésorerie. Les responsables d'agence anticipent une reprise, mais les prix pourraient baisser.