Beaucamps-Ligny : la petite prépa qui monte
Il aura fallu 18 ans pour que le lycée Sainte-Marie de Beaucamps-Ligny obtienne sa classe prépa. Lécole, implantée dans la périphérie rurale de Lille, tenait à une prépa agro (BCPST pour les initiés), mais le ministère sy opposait avec constance. Le véto sest muté en feu vert quand lécole a transformé son dossier pour une classe PCSI (physique chimie sciences de lingénieur). Une sorte de cadeau de départ en retraite pour lancien directeur Michel Dhalluin, qui aura passé 33 ans dans létablissement privé.
18 élèves se sont lancés dans cette nouvelle filière dexcellence pour la première année, dont les trois quarts issus du lycée lui-même. Rien de bien étonnant, dès lors que toute la notoriété est à construire, et les résultats à obtenir. « Nous avons 18 étudiants, nous en amènerons 18 aux concours », lance Simon Beaumont, le responsable de la première année. Alors que 80 demandes ont été reçues via le système de pré-inscription des futurs bacheliers pour la rentrée prochaine, le modèle se bâtit chaque jour. Avec une référence constante : Sainte-Geneviève à Versailles, plus connue sous le nom de Ginette. Les dirigeants de Sainte-Marie ont dailleurs rencontré ceux de Ginette pour apprendre les bonnes pratiques. Un rapprochement naturel pour ces deux établissements catholiques. Que reste-t-il de la dimension cultuelle ? « Il en reste quelque chose, pas au sens strict de la religion, mais il reste un esprit daccompagnement. Sur certains élèves, on prend des risques », défend le jeune responsable de la première promo (jeune mais qui a déjà publié dix ouvrages chez Dunod !).
Résultat : lencadrement est très serré. Non pas tant dans une logique disciplinaire que dans celle dun esprit de famille. Quand un élève est largué, ne sen sort pas ou a un coup de blues cas plutôt habituel en prépa les enseignants ne comptent pas leurs heures pour épauler et conforter. En contrepartie, on attend des élèves un engagement tout aussi intense. Un bâtiment a été réhabilité pour accueillir la formation (photo), qui reflète cet état desprit : le bureau de Simon Beaumont, en mezzanine, surplombe lentrée des salles et permet des liens permanents entre léquipe et les jeunes.
La « mini-prépa » comme lappelle un parent délève , doit désormais trouver son rythme et son équilibre économique. Avec peut-être à terme si le succès est au rendez-vous dautres classes. La scolarité revient aux environs de 1 500 par an, hors logement, la plupart des jeunes occupant des chambres chez lhabitant (linternat externé dans lirremplaçable jargon des prépas). Alors que le modèle des prépas est régulièrement décrié, il attire toujours dans la région puisque de nouvelles classes ont ouvert à Ozanam, ou à Maubeuge. Un projet de prépa porté par lex-directeur de Saint-Jean Douai était également en réflexion ces derniers mois.
O.D.
Ces articles peuvent également vous intéresser :
La Banque Populaire du Nord élargit encore son périmètre
La Banque Populaire du Nord affiche un exercice 2011 de très bonne facture.
Doublet hisse son drapeau sur le teuton BOFA
Avelin. Après un rachat aux Etats-Unis il y a deux ans, le major du drapeau reprend un gros concurrent allemand.
Cocorette met de la matière grise dans luf
La Pme familiale en plein essor sattaque au marché du snacking.
Blandine Lejeune : « J'ai horreur du trash »
La ténor du barreau lillois nous a reçus sans cérémonie chez elle pour dévoiler un peu de son jardin secret. Et nous annoncer son prochain polar. Rencontre.
Keycoopt veut révolutionner le recrutement
Antoine Perruchot, Nicolas Crestel. La cooptation en XXL.
Burie dopée par son affichage déco-conception
Pérenchies. La société centenaire a pris le tournant du développement très durable. Son CA a doublé en 2011.
Freddy Décima sort ses munitions
A 63 ans, il promet de mettre le feu aux poudres : son projet de data center et de pépinière numérique est un de ceux qui vont ranimer la citadelle dArras. Portrait dun ancien mécano de laviation qui carbure au service technologique.
Mediama crée une filiale dédiée à l'hôtellerie
Neuville-en-Ferrain. L'imprimeur numérique sur textile se diversifie pour croître.
Le PMU poursuit le maillage de la région
Marcq-en-Barul. La direction régionale veut implanter une boutique test dans l'hypercentre lillois.