BNI joue la carte du réseau 100% business
Management. Loin des clubs de formation ou de réflexion des dirigeants, BNI affiche sa couleur : être un réseau au service des affaires.
7h30 du matin, le 14 juin. Salons Kennedy, aux portes de la Chapelle-d'Armentières. Pas moins de 180 dirigeants d'entreprises de tout poil se pressent autour d'un café avant d'assister au lancement officiel du 5e club BNI de la région, BNI Val de Lys. Aréopage de notaires, assureurs, gestionnaires de patrimoine, créateurs d'entreprise, consultant export, entrepreneur de BTP, dirigeant de groupe industriel, fleuriste... Une assistance aussi nombreuse que matinale qui en dit long sur l'appétit de réseau des entrepreneurs présents. Si vous ne parlez pas anglais, vous apprendrez vite ici le mot « business », répété en boucle. Le réseau BNI (pour Business Network International) se revendique comme le premier groupe mondial de recommandation. Le principe ? Chaque club, qui compte 20 membres, se réunit chaque jeudi matin à 7h30 pour échanger sur les métiers de chacun, pour se connaître et partager des contacts commerciaux. Objectif avoué, affiché, revendiqué : le biz-ness ! « On ne fait pas tout avec les réseaux virtuels qui ont leurs limites. Rien ne remplace le contact direct et là, c'est du vrai business contrairement à d'autres réseaux », note Samira, ancienne cadre d'In Extenso, créatrice de société. « Chaque groupe est installé localement, la force de BNI est tirée de cela. La confiance et la connaissance réciproques permettent de détecter des opportunités de business », plaide Philippe Blin, directeur régional du BNI.
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Ces clubs se distinguent ainsi d'autres réseaux comme les APM ou Plato, dont la vocation est davantage la formation au sens très large du dirigeant.
Principe fondateur du BNI, chaque club ne doit pas comporter de membres concurrents. Autre exigence : une assiduité d'au moins 90%. Les principes de fonctionnement se veulent assez rigoureux, au-delà du ticket d'entrée de 1 100 . Par exemple, les recommandations d'affaires (en moyenne une soixantaine par mois pour un club de 20 membres) ne sont pas seulement orales, mais formalisées à l'écrit. « Sinon, elles tomberaient à l'eau. Notre objectif est 100% business », explique sans détour Alain Pensuet, président du nouveau club armentiérois. « Nous sommes un réseau, mais d'abord une méthodologie de travail, basée sur le bouche à oreille », renchérit Philippe Blin.
Le système fonctionne-t-il ? Ses promoteurs produisent des statistiques prometteuses. Chaque club BNI générerait un chiffre d'affaires direct moyen d'un million d'euros. En intégrant un cercle plus large, ce chiffre serait multiplié par trois. Au niveau mondial, le CA consolidé atteindrait un total impressionnant de 3 milliards d'euros.
F.P.
Le réseau BNI en bref
Né aux USA en 1985, le réseau est présent aujourd'hui dans 53 pays. Il compte 6 000 groupes soit 142 000 membres. Apparu en France en 2005, il se développe très rapidement : il réunit déjà 170 clubs, rassemblant 5 000 membres. Avec le groupe Val de Lys, le Nord-Pas-de-Calais compte pour sa part désormais cinq clubs.
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