Bonduelle maintient son chiffre d'affaires à 2,7 mds€

Stabilité parfaite pour le leader mondial du légume en 2018-198 : Bonduelle a clos son dernier exercice avec un chiffre d'affaires équivalent à l'an dernier, soit 2,777 milliards d'euros. Néanmoins, ce chiffre cache des évolutions disparates. Le chiffre d'affaires est en effet dopé par l'acquisition de la marque Del Monte au Canada en début d'exercice, qui lui vaut une progression de 1,2 point. En revanche, en données comparables, l'activité se rétracte de 1,5%. Bonduelle explique « en totalité » ce repli par l'évolution de l'activité légumes frais aux Etats-Unis. Les autres activités et zones géographiques sont en progression de 2,8% à données comparables. Bonduelle retrouve en particulier une nette dynamique en Eurasie et spécialement en Russie. Le groupe juge que cette performance tient largement à sa politique d'innovations dans l'univers élargi du végétal.

Hors Europe (soit 53% du chiffre d'affaires), Bonduelle connaît une baisse de ventes de 0,4% sur l'exercice, plombé par l'activité produits frais en Amérique du Nord. Le groupe a subi le retrait partiel d'un gros client et « la rationalisation du portefeuille produits de la zone». A l'inverse, la conserve et le surgelé se portent très bien dans ce secteur géographique.

Bonduelle évoque également un sinistre qui pourrait être coûteux si sa compagnie d'assurance HDI ne le prend pas en charge, à savoir une contamination de salade « romaine » par la bactérie E.Coli en novembre en Amérique du Nord, entraînant un arrêt de production et de commercialisation des salades brutes et de tout produit élaboré incorporant cette variété. Cette contamination ne concernait pas les produits Bonduelle mais a entraîné une perte de marge et des surcoûts évalués à 10 M€. Bonduelle n'exclut pas un recours judiciaire contre son assureur.

 

Impact climatique

 

Pour l'exercice 2019-2020, le géant nordiste annonce une perspective de stabilité de sa rentabilité opérationnelle. Il indique avoir pu passer des augmentations tarifaires auprès de la grande distribution  dans de nombreux pays, mais pas en France. Bonduelle relève toutefois que ces hausses sont inférieures aux inflations subies. Il estime également que la pression concurrentielle en Europe comme en Amérique du Nord est très forte, et que les canicules, la sécheresse et les restrictions d'irrigation ne manqueront pas d'impacter l'exercice en cours.