Bureau : Lille reste sur des niveaux historiques en 2019

Le marché des bureaux de la métropole lilloise a confirmé son dynamisme l'an dernier. Avec des investissements encore au-dessus du demi milliard d'euros.

Il n’y aura pas eu de record pour la métropole lilloise en 2019. Toutefois, l’année reste un très bon cru du marché tertiaire avec 264 361 m2 placés. Soit 15 000 m2 de moins que l’exceptionnel millésime 2018 et ses plus de 280 000 m2. D'après le bilan annuel de l'Observatoire des Bureaux de la Métropole (OBM), le marché du neuf surperforme avec une demande placée de 123 099 m2. Un volume supérieur à celui du seconde main pour la deuxième année consécutive. Les comptes propres ont bondi l'an dernier de 56% pour dépasser 33 500 m2, contre un peu plus de 21 000 m2 un an plus tôt. "Dans la métropole lilloise, on a le beurre et l'argent du beurre!”, sourit André Bartoszak, responsable de l'OBM, car la métropole a connu une fois de plus un nombre significatif de transactions (362), illustrant la profondeur de son marché immobilier.

Sur le podium national, Lille reste numéro deux des métropoles, mais loin de Lyon avec 175 000 m2 d’écart. La ville aux deux collines remportait déjà la médaille d'or en 2018 avec plus de 330 000 m2 placés.

Les premières métropoles françaises en 2019

Lyon : 439 000 m2 - Lille : 264 000 m2 - Bordeaux : 201 000 m2 - Marseille : 144 000 m2 - Toulouse : 129 000 m2 - Nantes : 118 000 m2 - Nice : 52 000 m2

source CBRE

Villeneuve d'Ascq en pôle position

Quels ont été les secteurs géographiques à l’honneur en 2019 ? On retrouve les fondamentaux des années précédentes : Villeneuve d'Ascq, Lille, les Grands boulevards et Euralille concentrent l'essentiel du marché tertiaire. Sur le neuf, rebelote. Villeneuve d'Ascq truste encore la première place avec 57 500 m2 commercialisés, loin devant Euralille (38 700 m2), les Grand boulevards (15 000 m2) et Lille (7 800 m2). Cependant, la capitale nordiste retrouve un peu de couleurs avec 21 631 m2 en comptes propres.

Quant aux stocks neufs, le rapport offre-demande est assez équilibrée. En ce début d'année 2020, 64 535 m2 sont livrés ou disponibles sous trois mois et 83 920 m2 en construction. Le secteur de Villeneuve d'Ascq absorbe une grande part des immeubles en projets et en construction. Tandis que le secteur Lille - incluant Eurasanté et Euratech - pose question. Les commercialisations de bureaux neufs y ont été relativement faibles en 2019, mais de nombreux projets doivent sortir de terre. Selon André Bartoszak, "le niveau des projets à venir est à surveiller par rapport à ce que l'on est en mesure de commercialiser chaque année et ce que l'on a en stock. Les immeubles en construction doivent arriver sur le marché raisonnablement pour éviter le déséquilibre entre offre et demande".

Prix en hausse

Une majeure partie de l'offre en neuf, soit 67%, se négocie entre 150 et 180€ du mètre carré. Un tarif en hausse progressive au fil des ans et adapté au marché, juge l'OBM. Pour la seconde main, la jauge de négociation oscille entre 90 et 120€. Alors que les transactions à 180€ et au-delà enregistrent une belle progression, passant de 16% en 2018 à 24% l'an dernier. Quant au loyer « prime », il atteint 230€, soit 10€ de plus que 2018. Il devrait encore grimper à 240€, selon l'Observatoire.

Le marché de l’investissement af- fiche lui un beau record : la barre dépasse à nouveau les 500 M€ injectés en métropole lilloise avec 545 M€ investis dans 37 opérations l'an dernier. Mieux que les 532 M€ de 2018, boostés par deux opérations majeures, la vente du Biotope (153 M€) et celle d'un portefeuille d'actifs de la foncière Gecina au groupe d'investissement Batipart pour 110 M€.