Coca-Cola injecte 30 M€ pour ses boissons plates

Socx. La première usine de Coca-Cola en France va enrichir sa production de boissons plates et énergisantes en format canettes. 10 emplois à la clé.

 

 

Diversifier : c'est la feuille de route de Coca Cola Europacific Partners France, le groupe chargé de l'embouteillage et la distribution de Coca-Cola dans l'Hexagone. Sans délaisser ses produits historiques, le Coca original ou le Coca zéro, l'heure est à la démultiplication de l'offre pour segmenter toujours plus le marché et le valoriser. C'est l'usine de Socx, en périphérie de Dunkerque, qui est la plus en pointe dans cette stratégie : elle a intégré une ligne de bouteilles en verre en 2019, une ligne aseptique pour boissons dites plates en 2020, complétées aujourd'hui d'un projet de ligne de canettes pour boissons plates et énergisantes. Le groupe va investir 30 M€ dans ces nouveaux moyens de production, accompagnés d'une siroperie. Soit depuis 2018 un volume de 100 M€ mobilisés pour renforcer le site, ouvert en 1989.

Il s'agit pour CCEP France de pousser les feux sous les boissons à plus forte valeur ajoutée, mais aussi les formats plus petits de boissons plaisir, qui tranchent avec les modes de consommation à gros volumes (bouteilles de 1,5 et 2 litres), correspondant à 5% des consommateurs. Pour François Gay-Bellile, pdg de CCEP France, la période de crise sanitaire et le développement massif du télétravail ont installé durablement cette forme de boisson plaisir qui se conjugue en outre avec l'objectif de réduire les addictions.

1 emploi industriel, 12 emplois induits 

L'usine de Dunkerque emploie désormais 400 salariés, un effectif qui sera légèrement enrichi d'une dizaine de postes, pour un volume de 600 millions de litres annuels. Mais au-delà de l'emploi direct, le site génère un gros effet levier sur l'économie régionale, depuis les exploitations betteravières en amont pour le sucre jusqu'aux transporteurs, les cafés-hôtels restaurants ou les distributeurs. L'ensemble du portefeuilles de marques pèse en effet une moyenne d'1% du chiffre d'affaires d'une grande surface. CCEP revendique au total un impact de 12 emplois amont et aval pour un emploi à l'usine.