Communication financie?re : Une inade?quation entre attentes des investisseurs et pratiques des PME-ETI
Les comptes consolidés, source essentielle
Lun des premiers constats porte sur la production de comptes consolide?s : ces derniers sont re?alise?s par une grande part des PME et ETI, bien quelles ny soient pas toutes le?galement tenues. Cela de?montre que les comptes consolide?s sont une source dinformations pour le pilotage strate?gique du groupe. Ce point est dautant plus important que 91% des investisseurs et banques pre?fe?rent les comptes consolide?s aux comptes individuels pour suivre la performance de ces groupes.
Une mai?trise de la communication financie?re pas force?ment en phase avec les attentes des investisseurs
La mai?trise de la communication financie?re de?pend e?videmment de la taille des structures. Effectivement, seuls 30 % des groupes re?alisant moins de 30 millions de chiffre daffaires estiment mai?triser totalement leur communication contre 90 % des groupes re?alisant plus de 500 M de chiffre daffaires. Bien que 83 % des groupes estiment connai?tre suffisamment les attentes de leurs investisseurs, un de?calage existe entre les e?le?ments financiers quils communiquent et les besoins des investisseurs.
En termes de de?lai...
Quil sagisse des re?sultats nationaux ou re?gionaux, les de?lais de communication des comptes constituent un point dame?lioration : la grande majorite? des investisseurs souhaiterait obtenir les comptes consolide?s dans les quatre mois suivant la clo?ture de lexercice alors que les groupes du middle market les communiquant dans ces de?lais ne repre?sentent que 38 %.
En termes de fréquence...
Plus du tiers des investisseurs pre?fe?rerait obtenir des donne?es consolide?es de manie?re mensuelle ou trimestrielle alors que 68 % des groupes produisent une consolidation annuelle.
Inade?quation sur le fond...
Un de?calage est e?galement constate? entre les informations financie?res communi- que?es par les groupes et celles attendues par les investisseurs. Suivant la tendance nationale, les groupes de la re?gion Nord optent majoritairement pour une communication base?e sur des agre?gats comptables (chiffre daffaires, re?sultat net) alors que len- semble des investisseurs interroge?s privile?gient les indicateurs de rentabilite? et de solvabilite? notamment lendettement net, lEBIT ou lEBITDA ou le Free Cash Flow. (voir graphique)
Un reporting prévisionnel demandé par les partenaires financiers alors que 70 % des groupes éprouvent des difficulte?s à le re?aliser
Labsence de donne?es fiables en provenance des entite?s ope?rationnelles, lexistence de processus et de syste?me dinformation non adapte?s a? cet objectif ou lenvironnement spe?cifique de lactivite? expliquent en partie ces difficulte?s. Pour ces me?mes raisons, moins de la moitie? des groupes pro- duit un tableau de bord. En de?finitive, la mise en place dune bonne pratique de la communication financie?re est un enjeu strate?gique a? la fois pour la relation entreprises-investisseurs et pour un meilleur pilotage des groupes. Ces derniers ont tout inte?re?t a? mettre en place les moyens ne?cessaires pour structurer leur information financie?re.
Laurent picon, Directeur de mission KPMG - Consolidation reporting pilotage
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