Conjoncture : industrie qui rit, services qui pleurent

Le secteur des TP est un des gagnants de novembre, mais sans impact sur l'emploi. Et les perspectives sont à la baisse. Le secteur des TP est un des gagnants de novembre, mais sans impact sur l'emploi. Et les perspectives sont à la baisse.

Le deuxième confinement a sa traduction immédiate dans le climat des affaires du mois de novembre, dans le domaine des services. A l'inverse, l'industrie enregistre un net regain d'activité. Toutefois, aucune amélioration n'est à attendre en matière d'emploi.

La Banque de France livre les résultats de son enquête de conjoncture pour le mois de novembre dans les Hauts-de-France, qui révèle un véritable grand écart entre le secteur des services et l'industrie. Explication : la mise en place du second confinement, bien sûr, même si son « impact est globalement beaucoup moins marqué que celui du premier confinement tout en étant inégal selon les secteurs ». Dans l'industrie, la Banque de France relève un regain de la demande intérieure et extérieure, avec des carnets de commande encore insuffisants mais avec une hausse attendue des volumes de production, après deux mois de baisse. Industrie chimique, automobile et métallurgie connaissent un mieux très net. Toutefois, il ne faut pas attendre d'effet positif sur l'emploi : selon l'enquête, si les industriels anticipent une hausse d'activité, avec une revalorisation des produits finis, en revanche ils annoncent « des allègements d'effectifs ».

 

« Trésoreries exsangues »

A l'inverse, l'enquête fait apparaître un véritable effondrement des services marchands, avec un niveau d'activité évalué à 20 points en-dessous de la normale, tiré vers le bas tout particulièrement par le secteur de l'hébergement-restauration. Seuls s'en sortent les activités juridiques, de gestion et d'architecture-ingénierie.

Pour autant le tableau n'est pas fameux. Dans un vocabulaire inhabituel, la Banque de France évoque des trésoreries « exsangues », tandis que les prix restent stables dans l'immédiat, mais avec une perspective de recul des prix des prestations à venir. Dans le même temps, les effectifs ont été érodés en novembre, et il ne faut s'attendre qu'à « quelques embauches » à court terme, même si les chefs d'entreprise s'attendent à une hausse de l'activité et de la demande.

Enfin, la note de conjoncture évoque des reculs d'effectifs dans le monde du bâtiment malgré une remontée d'activité, toujours très inférieure à la même période de 2019 néanmoins. Le secteur des travaux publics «  a enregistré une très vive reprise » sur la dernière période, mais ses dirigeants anticipent un ralentissement marqué et des ajustements d'effectifs.

 

La note de conjoncture intégrale est accesssible ici

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