Conjoncture : la Banque de France fort sombre pour octobre

Le carnet de commandes dans les travaux publics marque un  retournement manifeste Le carnet de commandes dans les travaux publics marque un retournement manifeste

Plutôt habituée à des positions très feutréees, la Banque de France affiche des indicateurs bien plus inquiétants dans sa dernière note de conjoncture sur le mois d'octobre. Côté industrie, l'enquête relève d'abord un recul, à contre cycle de la tendance nationale. Et dans les services, la situation n'est pas meilleure, avec des perspectives très mauvaises, reconfinement oblige.

 

Le mois d'octobre 2020 est à oublier dans la région selon la dernière note de conjoncture de la Banque de France. Le recul est général, dans l'industrie comme dans les services, sur des niveaux supérieurs à la tendance nationale. Dans l'industrie, la situation est fort variable d'un secteur à l'autre : fort recul pour la métallurgie, significatif dans le textile, par exemple, amélioration dans l'automobile, le papier ou encore le bois, et bonne situation dans l'alimentaire, avec de bons carnets de commande et des trésoreries satisfaisantes. Pour autant les professionnels de l'alimentaire prévoient une poursuite de baisse des effectifs.

Côté services, c'est la soupe à la grimace. L'activité comme la demande ont sensiblement reculé sur la période. Avec évidemment une très forte dégradation en prévision du fait de l'entrée en vigueur du second (… ou le deuxième ? ) reconfinement à compter de la fin octobre. En octobre, d'importantes réductions d'effectifs ont été initiées de même que des baisses de prix. « Les trésoreries apparaissent assez obérées », décrit la Banque de France.

Le secteur de l'informatique résiste plutôt, même si les prévisions sont là encore médiocres. Le transport-entreposage a connu une période plutôt correcte, soutenue par la demande. Evidemment, l'hébergement-restauration connaît un coup d'arrêt avec les restrictions sanitaires, avec des trésoreries « particulièrement tendues », des effectifs « significativement réduits », des prix en baisse, et des prévisions très noires. "Les chefs d'entreprises anticipent une chute brutale de l'activité assorties de réductions importantes de personnel notamment chez les restaurateurs ».

 

Ralentissement marqué à venir dans les TP

Et le BTP ? Lors du troisième trimestre, le secteur a connu un vrai regain d'activité par rapport au trimestre précédent, relève la note, mais en fort recul par rapport à la même période de 2019.

Globalement les effectifs ont diminué, avec des prix de devis en recul dans les travaux publics. Pour le prochain trimestre, le secteur des TP s'attend à un ralentissement marqué, tandis que le bâtiment mise sur une stabilisation. En parallèle, les effectifs devraient poursuivre leur « ajustement ».

 

 

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