Conjoncture : l'économie tient bien le choc jusque là
Malgré la crise énergétique, l'étude mensuelle de conjoncture de la Banque de France laisse apparaître en région un tissu économique solide, avec un secteur marchand dynamique. Néanmoins, la situation laisse apparaître de forts contrastes entre secteurs.
La dernière enquête de conjoncture de la Banque de France ne masque pas les deux contraintes qui pèsent sur l'économie : les difficultés d'approvisionnement et la flambée des prix de l'énergie. Mais la tendance générale de notre économie régionale reste à la résistance en octobre, indique l'étude, qui souligne en particulier la bonne dynamique du secteur marchand.
Dans l'industrie, la production s'est accrue en octobre, tout particulièrement dans l'agroalimentaire et le textile-habillement. En revanche, les matériels de transports (dont l'automobile) et la métallurgie ont encaissé des baisses « significatives » des volumes, tandis que les carnets de commande sont faibles.
Dans l'univers des services, la dynamique déjà enregistrée la période précédente se confirme globalement, avec les meilleures performances dans les secteurs de l'hôtellerie restauration, des conseils juridiques, de gestion, d'ingénierie ou d'architecture. Seuls les secteurs du travail temporaire ou du transport et de la logistique « ont continué d'afficher une baisse des prestations ». Mais la tendance globale est favorable et devrait perdurer, les chefs d'entreprise anticipant une nouvelle croissance de leur activité comme de la demande.
Les travaux publics à la peine
Dans le secteur du bâtiment, les mises en chantier ont augmenté en octobre, beaucoup plus cependant dans le gros œuvre que dans le second œuvre, et les carnets de commande sont satisfaisants, une situation positive qui devrait se maintenir, avec des anticipations de croissance continue dans le gros œuvre et une stabilité en second œuvre.
A noter toutefois que le secteur des travaux publics s'est lui fortement contracté au troisième trimestre 2022, avec des carnets de commande jugés dégarnis, et des professionnels plutôt pessimistes pour le dernier trimestre.
