Conjoncture : L'industrie régionale a fait grise mine en janvier

Après une certaine reprise en 2022, le début de l'année marque une nette contraction de l'activité industrielle. Après une certaine reprise en 2022, le début de l'année marque une nette contraction de l'activité industrielle.


L'économie régionale a connu un début d'année contrasté en janvier. La dernière enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France montre ainsi que le secteur tertiaire a progressé, tandis que l'industrie connaissait un fort recul des volumes de production. Revue de détail.

 

Côté industrie, c'est donc la soupe à la grimace en janvier dans la région. Le secteur, qui avait fait preuve de résilience au dernier trimestre 2022, a souffert cette fois sous le double effet de la baisse de la demande et de l'envolée des prix de l'énergie, qui ont même entraîné l'arrêt de certaines lignes de production. La Banque de France fait même état « d'une baisse importante de production ». Pour autant, la situation n'est pas linéaire, avec de gros contrastes entre secteurs. L'agroalimentaire fait partie des secteurs très affectés, avec « un très fort retournement à la baisse de l'activité », de même que la métallurgie et les produits métalliques avec même des réductions d'effectifs. Le secteur du bois-papier-imprimerie, en recul depuis six mois, n'a aucune perspective de rebond à court terme devant des carnets de commande toujours insuffisants et des stocks excédentaires, quant à eux. A l'inverse, les matériels de transport et les équipements électriques et autres machines s'en sortent bien mieux pendant la période. La situation globale des carnets de commande toujours insuffisants « incite les industriels à être prudents : l'activité industrielle devrait quasiment stagner pour les prochaines semaines », indique la Banque de France.

 L'intérim en forme

Côté services, le constat est plus riant. Malgré une petite diminution de la demande, l'activité a globalement progressé en janvier, ceci après un second semestre 2022 assez satisfaisant. A noter en particulier la forte croissance des métiers de l'information-communication (dont le numérique), avec des tarifs de prestations fortement réévaluées. En revanche, deux secteurs sont plus à la peine, l'hôtellerie restauration, et le transport-entreposage, avec même des baisses d'effectifs et des trésoreries tendues. Le travail-temporaire, indicateur avancé de l'activité économique, affiche quant à lui une hausse des missions ainsi que de la demande de contrats.

 

Enfin, le secteur du BTP fait apparaître une forte contraction dans le secteur des travaux publics au dernier trimestre 2022, avec recul des effectifs et carnet de commande en souffrance. En revanche, les perspectives apparaissaient meilleures pour le premier trimestre 2023, avec des prix de devis qui montent. Côté bâtiment, la Banque de France évoque une situation stable, des effectifs en légère progression, laquelle devrait se prolonger même si les chefs d'entreprise s'attendent à une légère baisse des mises en chantier.

 

L'ensemble de l'étude est consultable sur le site de la Banque de France.

 

 

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