Créaplast veut former les étudiants en médecine

"Personne ne sait où nous classer » , s'amuse Sylvie Flahaut. L'entreprise familiale fondée par son mari René en 1996 est spécialiste de la fabrication de moulages du corps humain, à base de résines thermodurcissables. Elle produit des pièces en imprimante 3 D (prototypage rapide), notamment des os du râchis, destinés aux chirurgiens orthopédiques du monde entier : l'entreprise de Verton, près de Berck-sur-Mer, réalise 80% de son chiffre d'affaires de 380 K€ à l'international. Les pièces sont conçues de manière à reproduire les sensation de résistance des tissus et la texture la plus réaliste. Elles permettent aussi bien de tester des techniques chirurgicales nouvelles que de présenter des implants chirurgicaux réalistes lors de symposiums professionnels.

La société peine à recruter

La petite société de 5 personnes ouvre une nouvelle étape en s'attaquant le marché de la simulation pour les étudiants en médecine, pour rem- placer autant que possible les patients en chair et en os. L'entreprise prévoit aussi de réaliser des mannequins en gynécologie, permettant de simuler des accouchements, notamment. «L'objectif est d'essayer que les médecins ne fassent pas leur « première fois » sur de vrais patients. Il y a une demande importante », explique Thomas Flahaut, le fils des dirigeants, diplômé d'école de commerce, tout juste entré comme directeur général à l'occasion d'une augmentation de capital, dédiée à ce développement. Créaplast a levé 300 K€ auprès d'un business angel régional appuyé par le fonds Oseo Innovation. Reste à surmonter un obstacle paradoxal : la société peine à recruter alors qu'elle a un besoin immédiat de deux salariés formés en maquette et prototype, une formation encore peu fréquente en France, spécialement dans le Nord du pays O.D.