Osons la fierté !

De quoi tirez-vous votre fierté dans votre travail ?
Je suis toujours étonnée que cette question ne soit pas plus souvent abordée par le Manager avec son collaborateur lors de points réguliers ou annuels...
La notion de réussite est souvent traitée. Mais la fierté est-elle toujours en lien avec une réussite ? N’embrasse-t-elle pas quelque chose de plus «grand» ? De plus apprenant sur ce qui motive notre collaborateur ?
Dans le domaine du Management, elle est souvent appréhendée sous l’angle de la fierté d’appartenance ou de la fierté collective d’une équipe pour une réalisation, un projet...
Et la fierté personnelle « dans tout ça » ? J’ai la croyance que « Sans fierté, pas de victoire, sans fierté, pas de motivation, sans fierté, pas d’affirmation personnelle ».
Ne devient-il pas alors essentiel pour un Manager de connaître les fiertés personnelles de ses collaborateurs ? Et même, a contrario, de connaître les sujets qui ne les rendent pas fiers ?
Lorsque je questionne mon entourage personnel, familial ou professionnel, je suis heureuse (vraiment...) quand certains d’entre eux évoquent des fiertés personnelles : pour l’un, l’appel d’une personne qu’il « admire » pour lui demander conseil, pour l’autre, sa capacité à avoir convaincu son Directeur Général à prendre une décision ou encore d’avoir réussi une belle négo...
Pourquoi heureuse, me direz- vous ? Heureuse de voir les personnes « alignées », « gagner en confiance en elles », en capacité d’oser exprimer une fierté personnelle...
Nos fiertés trouvent souvent leur source « à l’extérieur » : la fierté de voir son équipe grandir, la fierté d’appartenance à une entreprise... Provenant du même champ lexical que l’orgueil, notre éducation, nos croyances, peuvent nous faire penser qu’il est orgueilleux de partager des fiertés dont nous sommes « la source ». Mais si nous n’arrivons pas à le faire, nous ne profitons pas de cet « exercice » pour renforcer notre estime de soi... Le piège le plus fréquent étant la confusion avec la vanité qui est la satisfaction et non pas l'estime de soi-même.
Et si, comme un Manager «Coach», nous contribuions à développer l’estime de soi de nos collaborateurs, en partageant ce sentiment intérieur de fierté ? Ou en les « autorisant » à le faire ? La Comtesse de Blessington a dit : “la fierté a rarement un juste milieu, on en a trop ou pas assez.”
Osons chercher cet équilibre ! Allez, on s’y met ?