La Covid, un accélérateur pour le coworking ?
Vidés pendant le confinement, les espaces de coworking lillois ont vu leurs occupants revenir progressivement. Et les nouveaux abonnements s’accumuler.
Depuis la mi-mai, l’activité coworking semble être repartie de plus belle. Avec un intérêt grandissant... des grands groupes. C’est le constat depuis septembre de Lény Hénon, manager du lillois Weréso. « Beaucoup de grandes entreprises se tournent aujourd’hui vers les espaces partagés et espaces privés dans les lieux de coworking, au cas où la situation de crise du printemps reviendrait », analyse-t-il. Preuve à l’appui : l’entreprise qui se présente comme un « hub d’opportunités pour les pros » enregistre deux à trois nouvelles demandes chaque semaine. Essentiellement « de sociétés qui ont un siège mais qui recherchent de façon pérenne des espaces de travail fonctionnels proches du domicile de leurs collaborateurs », poursuit Lény Hénon. Convaincu que le coworking devient, grâce à la crise, une réponse ponctuelle au télétravail.
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Le constat est sensiblement le même à La Maison du Coworking, dont le chiffre d’affaires a été amputé de 15% entre avril et juin. L’entreprise fondée en 2014 par Paul Toulemonde fait elle aussi face à une demande de plus en plus importante des grands groupes. « Avant crise, nous étions principalement sollicités par des entrepreneurs, des Tpe/Pme de 2 ou 3 personnes, explique Paul Toulemonde. Aujourd’hui, les grandes entreprises sont à la recherche d’antenne locale pour y installer leurs équipes de 5 ou 6 personnes ». L’occasion pour le dirigeant de La Maison du coworking pour lancer à la fin de l’été une nouvelle offre : « le kit du télétravailleur ». L’idée ? Proposer à des salariés de tester gratuitement les espaces de ses « Maisons » proches de leur domicile. Cela peut aller jusqu’à plusieurs jours de tests pour les salariés de Tpe/Pme et grandes entreprises, et un an pour les entrepreneurs qui lancent leur ac- tivité. « Tout le monde ne peut pas faire du home office. Nous ciblons ce type de salariés », poursuit Paul Toulemonde. Le kit, actuellement proposé pour les sites de Lille et Rennes, pourrait intégrer sur le long terme le catalogue d’offres de La Maison du Coworking. Qui se targue par ailleurs d’avoir retrouvé un taux de remplissage de ses espaces identique à celui d’avant crise.
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Accéléré par la Covid-19, le coworking sonnerait-il le glas du bail commercial classique ? « Il ne disparaîtra pas totalement, estime le manager de Weréso. Mais il est voué à évoluer. on se rend bien compte de l’avantage du coworking en temps de crise, notamment pour la trésorerie des locataires car moins coûteux qu’un bail classique 3-6-9 ». Paul Toulemonde de renchérir : « Les entreprises, quelle que soit leur taille, sont incertaines quant à l’avenir. L’un des avantages du coworking est effectivement l’abonnement au mois. Ce qui permet de s’adapter facilement et rapidement selon la santé de l’activité. »
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