Sergic pousse les feux pour doubler de taille
Le groupe familial de services immobiliers est en pleine croissance. Pour nourrir son développement tous azimuts, il vise l’embauche de 400 personnes rien qu’en 2023.
Son secteur se grippe, les transactions se tassent et la pression est à son comble. Et pourtant, Sergic affiche une santé florissante. Le 4e acteur français de la gestion immobilière, né il y a 60 ans dans le Nord, connaît une croissance à deux chiffres depuis cinq ans. L’an dernier, elle a même atteint 28% et sera sans doute de +20% encore cette année. Pour son développement, Sergic actionne trois leviers principaux. Le premier, celui de l’expansion géographique. Très présent sur ses terres natales, mais aussi en Picardie et en région parisienne, le groupe propriété à 100% de la famille Derely ambitionne dorénavant de renforcer ses positions dans les villes de plus de 200 000 habitants. On le retrouve d’ores et déjà à Lyon, Marseille, Bordeaux ou encore à Nancy. Dans les trois ans, il fera très certainement partie du paysage de Rennes, Toulouse, Montpellier ou Strasbourg.
Et ce, sur tous ses segments : dans le résidentiel - en France, au Quebec et au Maroc où le groupe est présent depuis un an à travers la société Biben -, mais aussi dans le tertiaire et le commercial. « Le renforcement de ces activités est notre deuxième levier de développement », indique Nicolas Beun, l’un des deux directeurs généraux délégués de Sergic.
Enfin, le groupe dit vouloir accompagner encore plus loin ses clients bailleurs et copropriétés dans la rénovation énergétique de leur bien. « Cela passera entre autres par la formation de nos salariés, le recrutement d’ingénieurs thermiciens et le développement de programmes de rénovation », poursuit Nicolas Beun.
La feuille de route est donc chargée. Après 400 recrutements (dont 250 créations de postes) l’an dernier, Sergic vise 400 autres embauches cette année pour dépasser les 140 M€ de chiffre d’affaires. En 2022, il a réalisé 120 M€ de transactions avec plus de 1 100 salariés. Dans les cinq ans, l’objectif est d’atteindre la barre des 200 M€ avec 2 000 personnes.
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