Doublet hisse son drapeau sur le teuton BOFA
[caption id="attachment_7392" align="alignleft" width="266" caption="Jean-Bernard Doublet, fils de Luc, prend les rênes de la filiale allemande."][/caption]
Hauts les curs ! En pleine période de crise et d'attentisme généralisé, notamment dans le domaine de la communication, Doublet parie sur l'avenir. Le groupe vient d'acquérir l'allemand BOFA, basé à Bonn, à la barre du tribunal de commerce. Ce fabricant de drapeaux et bannières est rien moins que le numéro trois allemand, avec un chiffre d'affaires tombé à 7 millions l'an dernier et un redressement judiciaire à la clef, mais un potentiel nettement supérieur. Doublet reprend 55 salariés sur les 80, et c'est Jean-Bernard, l'un des trois enfants de Luc Doublet, président du conseil de surveillance, qui part sur place diriger la nouvelle filiale, signe de l'enjeu stratégique de cette opération, dans un des rares secteurs en bonne santé de l'Union européenne.
Cette acquisition s'est réalisée dans des conditions financières « intéressantes », indique Gaëlle Colaert-Doublet, qui prend la direction du groupe en tandem avec sa sur Agathe. Elle positionne désormais Doublet en leader européen de ses marchés de référence, avec en outre de belles synergies en perspective : BOFA ne dispose que d'une gamme de produits (drapeaux et bannières), ce qui a précipité sa chute. L'entreprise va donc élargir son offre aux autres gammes de Doublet, auprès d'un très beau portefeuille de clients. Celui-ci a vocation à s'élargir vers la Suisse et l'Autriche. La culture familiale de BOFA, entreprise plus que centenaire comme Doublet, devrait faciliter son intégration, espère-t-on sous la pyramide de verre du siège d'Avelin.
Cette croissance externe, la plus importante de l'histoire de Doublet, succède à une acquisition importante menée il y a deux ans aux Etats-Unis où Doublet est présent de longue date. D'abord à New York puis à San Francisco, où le séisme a ravagé son installation, il est désormais à Denver (Colorado) où il a d'abord racheté la société EPS avant de finaliser il y a deux ans l'acquisition d'Architectural Owning (accueil événementiel). Doublet compte désormais 54 salariés outre-Atlantique.
Le nouvel ensemble amène le groupe Doublet à dépasser la barre des 300 salariés (305, précisément) pour un chiffre d'affaires qui représente 42 M (35 M hors BOFA). L'entreprise porte aussi un projet d'atelier numérique qui pourrait s'implanter en marge du futur musée Louvre-Lens, et constituer une des bases du nouveau pôle numérique culturel espéré par les collectivités et appuyé par Raouti Chehih, directeur d'Euratechnologies.
Olivier Ducuing
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