EDF décroche le projet d'éolien offshore à Dunkerque

Une vue de ce que pourrait être le champ éolien offshore de Dunkerque et sa plateforme de distribution portée par RTE (crédit Ham&Huice) Une vue de ce que pourrait être le champ éolien offshore de Dunkerque et sa plateforme de distribution portée par RTE (crédit Ham&Huice)

Après le terminal méthanier (revendu depuis), EDF, associé à Innogy et Enbridge, va réaliser une ferme offshore de grande envergure au large de Dunkerque. De quoi alimenter 40% des besoins du département du Nord.

 

Avec 600 Mw de capacité installée à 10 km des côtes, le futur parc éolien au large de Dunkerque sera l'un des plus importants d'Europe. Et après de longs atermoiements du gouvernement, c'est finalement le consortium emmené par EDF qui a remporté l'appel d'offres, au côté des sociétés Innogy (Allemagne) et Enbridge (Canada). Le projet dunkerquois d'EDF est basé sur un prix inférieur à 50 € le Mw, garanti pendant vingt ans. Le projet avait suscité la convoitise des plus grands noms de l'énergie, comme Total, Engie, Vattenfall, Shell ou Siemens Gamesa : 9 consortiums avaient présenté une offre.

 Il s'agit d'assurer la conception, la construction mais aussi l'exploitation et la maintenance de ce futur parc éolien offshore. Sa capacité serait suffisante à couvrir la consommation électrique de 40% de la population du Nord.

Pour EDF, c'est le 4e projet de ce type décroché dans l'Hexagone après Saint-Nazaire, Fécamp et Courseulles-sur-Mer. Le groupe s'enorgueillit désormais d'avoir en portefeuille un potentiel de 2 GW en France. Mais l'électricien national est également présent sur ce terrain hors des frontières, via sa filiale EDF Renouvelables, qui exploite le parc de Blyth au Royaume -Uni, qui développe un site en Ecosse , et qui est actionnaire d'un parc en exploitation en Belgique (C-Power). EDF est aussi en négociation sur deux projets en Chine, tandis qu'il développe aux Etats-Unis un site majeur au large du New Jersey qui pourrait à lui seul produire 2500 Mw.

Il y a loin de la coupe aux lèvres, et l'on ne devrait pas voir les pales de ces 45 éoliennes géantes avant 2026. Comme tout grand chantier public, la procédure va débuter par la saisine de la Commission Nationale du Débat Public dès les prochains mois. Le patron d'EDF Jean-Bernard Lévy s'est félicité de cette victoire qui « démontre l'ancrage d'EDF dans les territoires et signe la consolidation de la filière industrielle de l'éolien en mer en France ».