EDHD investit malgré la tempête

Avant la fin de cette année 2010, EDHD aura réalisé un nouvel investissement d'un million d'euros : un atelier de 1 000 m2, destiné à développer l'hydraulique, l'activité phare de cette entreprise familiale, créée et dirigée par Pascal Désir depuis 1982. Cet investissement, décalé de quelques mois par la crise, suit un premier effort réalisé en 2008, précise le dirigeant. "Il était prévu depuis longtemps mais avec la crise, nous avons été contraints de le décaler de plusieurs mois". La crise est lourde. L'activité bureau d'études a fondu, avant de repartir pour neuf mois de contrat. Le travail en atelier est irrégulier. Pascal Désir craint pour ses clients. " Il ne faudrait pas que cela dure ", lâche-t-il.

Mouton à cinq pattes

Outre l'hydraulique industrielle, EDHD mise sur l'électrodiesel, le négoce de grues et nacelles et la location de mini-grues. Depuis son déménagement dans la zone de la Grande Porte à Cappelle-la-Grande, l'entreprise a doublé son chiffre d'affaires et son effectif. Elle emploie 98 personnes, dont 16 à l'agence de Lens, ouverte en 2006. "Sans augmenter le nombre de nos clients, nous visons à des marchés beaucoup plus importants, grâce nos moyens accrus de manutention et de stockage, ", analyse Pascal Désir.

L'atelier passe à 6 000 m2. EDHD y déploie des activités annexes de soudage, fraisage, mécanique et chaudronnerie sur machines conventionnelles, qui lui permettent d'être autonome et de répondre aux demandes de ses clients, souvent des moutons à cinq pattes. Ce qui complète bien son métier de base, l'hydraulique sur mesure.
Limitée par l'obligation de service de proximité en maintenance hydraulique industrielle, EDHD travaille par ailleurs sur l'ensemble de la France, et à l'étranger comme ce récent gros chantier à Dubaï. A terme, Pascal Désir cible à plus grande échelle la location de mini-grues pour des travaux très spécifiques et de grande précision, une nouvelle activité qui trouve déjà son public.

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