Eiffage pose déjà sa griffe sur le futur de l'aéroport lillois
Lesquin. A peine en charge de la concession, le major de la construction dévoile son offensive pour booster l'aéroport de la métropole
On connaissait l'objectif de doublement de l'aéroport lillois à horizon 2039, pour passer à 3,9 millions de passagers et les grandes orientations du nouveau concessionnaire depuis le premier janvier (Eco121 n°94). Eiffage, associé à Aéroports Marseille Provence, ne perd pas de temps pour programmer son plan d'attaque de 170 M€ d'investissements sur vingt ans, avec une première phase de 100 M€. 2020 servira d'année d'études pour un dépôt de permis de construire en octobre et le lancement des travaux fin 2021. La nouvelle aé- rogare devrait être opérationnelle en 2023. Sa surface sera plus que doublée pour dépasser les 3 ha bâtis, avec une nouvelle organisation : l'étage supérieur sera réservé aux départs tandis que le rez-de-chaussée sera, lui, dévolu aux arrivées. L'ambition est certes de doubler le trafic, mais de façon raisonnée, martèle Christophe Coulon, président du SMALIM ((Région 2/3 et MEL 1/3), qui souligne que ce sujet a pesé lourd dans le choix - à l'unanimité - d'Eiffage comme concessionnaire. « Ce n'est pas du greenwashing », insiste-t-il.
Bus Macron
Exemple : le nombre de mouvements d'avions, soit 20 000 aujourd'hui, ne devrait progresser que de 25%, grâce à un accroissement de la taille des avions, que devrait favoriser une politique tarifaire incitative. Autre illustration : malgré l'abandon du projet de tramway, la volonté d'Eiffage est de passer la part modale des transports en commun d'un famélique 5% aujourd'hui à 17% en fin de contrat. Pour ce faire, l'un des axes consiste à doper le trafic de bus, d'abord en doublant (d'ici l'été) la fréquence des navettes aux heures de pointe, en mettant en place des dessertes par des lignes de bus LIANE mais aussi et c'est plus original, en signant des partenariats avec les compagnies opérant les « bus Macron » pour organiser une desserte de l'aéroport. Les négociations sont engagées, dévoile Marc-André Gennart, le nouveau directeur.
Côté activité, la montée en puissance devrait s'accompagner d'une forte aug- mentation du nombre d''emplois. La plateforme en compte 1600, dont 120 en direct. « On pense créer facilement 600 emplois de plus et c'est un chiffre conservateur », anticipe Marc-André Gennart.
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