Emmanuel Debuyck Le fils de pub part à la conquête des States
C'est dans l'e?tat de New York qu'Emmanuel Debuyck a de?sormais choisi d'installer ses pe?nates. une nouvelle vie a? plus d'un titre pour ce quadra natif de Lille. Ce motard chevronne? s'e?tait fait un nom dans l'univers cre?atif de la pub sur la place de Lille, sous les couleurs de Sioux. une socie?te? cre?e?e ex nihilo, gra?ce au produit de la vente de sa premie?re voiture, avec un copain, au sortir de son e?cole de commerce. Et devenue au fil des ans un acteur incontournable de son secteur. A telle enseigne qu'apre?s 17 ans d'activite?, elle se fait racheter 50% de ses parts par Radio Contact. L'alliance se re?ve?lera funeste. Et entrai?nera la socie?te? par le fond peu apre?s. Pas de quoi de?gou?ter Emmanuel Debuyck de l'entrepreneuriat. C'est dans la nouvelle e?conomie qu'il rebondit : de?s 2012, il cre?e Adwanted, toujours dans la publicite?, mais plus du tout dans la cre?ation.
Il s'agit cette fois de construire une plateforme automatise?e d'espaces publicitaires. En entrant diffe?rents crite?res, la bourse nume?rique propose automatiquement une gamme de me?dias, de tarifs et d'emplacements a? choisir, et me?me des possibilite?s de ne?gocier. Le marche? n'est cette fois plus franc?ais, mais d'emble?e mondial : la pub pe?se 18 mds en France, 300 mds$ aux E?tats-unis. Pas e?vident pour une toute jeune socie?te? porte?e par un entrepreneur qui a tre?buche? une premie?re fois et partant d'une feuille blanche. D'autant qu'Adwanted, sur un pur mode?le de start-up, doit d'abord manger de la tre?sorerie avant d'atteindre l'e?quilibre d'ici deux ans, avec 50 M$ de revenus annonce?s, dont 60% aux Etats-unis. « La BNP, dont j'ai e?te? client pendant 25 ans, n'a me?me pas e?tudie? mon dossier », raconte le dirigeant, affirmant avoir me?me e?te? fiche? pour avoir de?pose? le bilan des 9 socie?te?s du groupe Sioux. « En France, on vit un de?po?t de bilan comme un e?chec. Pour les Anglo-saxons, c'est un apprentissage et un parcours ».
C'est donc surtout avec des investisseurs prive?s et des chefs d'entreprise convaincus du projet et de la qualite? de son porteur qu'Emmanuel Debuyck va de?marrer sa nouvelle aventure. 50 K pour une premie?re leve?e de fonds, d'autres ensuite avec l'ex patron de France Te?le?vision, un ancien directeur financier de Publicis, des membres de la famille Hersant, notamment. De quoi donner une solide le?gitimite? a? Adwanted. C'est donc outre-Atlantique qu'un premier bureau a ouvert en octobre apre?s une implantation a? Londres et Madrid. Objectif : acce?le?rer. une nouvelle leve?e de 2,5 M ces dernie?res semaines porte a? 4 M les fonds mobilise?s -y compris bancaires, aupre?s du Cre?dit du Nord.
Et le dirigeant cible une nouvelle leve?e de 10M de?s cette anne?e, mais aussi trois acquisitions, dont la premie?re interviendra courant mars. En attendant, l'outil Adwanted commence de?ja? a? faire ses preuves. Son premier client est le groupe Havas; l'entreprise compte de?ja? 25 personnes. Demain ? Le groupe, dont la holding de te?te reste lilloise, devrait compter 250 a? 300 personnes selon Emmanuel Debuyck qui n'he?site pas a? « think big », une lec?on apprise d'une formation a? Stanford avec Euratech. Il s'imagine en bourse dans les quatre ans. «Moi, je m'e?clate, me?me si c'est tre?s complique? », sourit le Lillois, juste avant
de s'envoler pour New York
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