Enaco dopée par le recours aux formations à distance
Roubaix. La première école de commerce en ligne achève une année historique dopée par la crise du présentiel. Elle s'ouvre au fonds Re-Sources Capital.
Jamais Enaco n'a autant été en surchauffe. Pourtant, rien ne transparaît dans ses locaux de Roubaix, où l'école s'es tinstallée fin 2018. Beaucoup des postes de travail sont même désertés, la faute au coronavirus qui conduit l'entreprise à massifier le télétravail depuis des mois. Mais derrière le calme trompeur, l'entreprise fondée par Hélène Lejeune connaît une année exceptionnelle, que la crise sanitaire a même puissamment accélérée. Celle qui se revendique comme numéro un français des business schools en ligne propose 56 formations jusqu'à bac+5, avec un taux de réussite très élevé (82%). Un résultat favorisé par un accompagnement fort des étudiants, entre un coach vocal numérique et une équipe de bientôt 8 coachs pour ses 18 000 étudiants. Enaco s'était développée régulièrement depuis sa création en 2006.
Marchés publics
En 2019, l'école a réalisé un chiffre d'affaires de 13,2M€. Mais 2020 devrait lui permettre d'atteindre les 20 M€, grâce à la fois à sa croissance naturelle, mais aussi à l'obtention de marchés publics pour la formation à distance de demandeurs d'emplois, sur 9 formations certifiantes ou diplômantes. « Nous avons répondu à un appel d'offres fin 2019 du ministère du travail pour Pôle Emploi. Nous avons appris que nous étions sélectionnés la semaine d'après le confinement. Et le ministère nous a demandé de le mettre en route immédiatement », raconte Hélène Lejeune. Enaco devraît accroître son volume de 8000 étudiants en un an. Et les perspectives sont très fortes, confortées par des campagnes de com sur les réseaux sociaux mais aussi en TV. L'école, qui dispose d'outils informatiques puissants, en développement permanent, est déjà capable de monter à 35 000 étudiants par an, et vise les 60 000 à terme. Le chiffre d'affaires pourrait, lui, atteindre les 50 M€ d'ici à 2025. Des ambitions qui ont séduit le fonds d'investissement régional Re-Sources Capital, entré autour de table tandis que les actionnaires historiques (IRD, Audacia et deux business angels) cédaient leurs parts. Hélène Lejeune demeure largement majoritaire avec 73% du capital.
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