Enfin la France de?couvre ses ETI
La notion dentreprise de taille interme?diaire (ETI) nexiste officielle- ment que depuis aou?t 2008. La loi de modernisation de le?conomie a de?fini cette cate?gorie afin de mieux appre?hender et accompagner sa dynamique de croissance. Entrer dans ce club suppose deux conditions : employer de 250 a? 5 000 personnes et re?aliser un chiffre d'affaires de 50 millions a? 1,5 milliard d'euros. En France, leur nombre est estime? a? 4 500, soit... 3 fois moins quen Allemagne. Notre re?gion en compte environ 250 dont pre?s de la moitie? a? capitaux familiaux.
Capacite? a? performer
Les nombreuses e?tudes qui tentent de cerner leurs caracte?ristiques saccordent sur le dynamisme de leur croissance, de leurs investissements, de leur capacite? a? cre?er de lemploi, doser linternational. En un mot : de performer. Leurs dirigeants parlent le plus souvent de vision moyen- long terme, refusant lhorizon court-termiste des entreprises cote?es. Et leurs performances e?conomiques sont sensiblement supe?rieures a? la moyenne des autres types dentreprises.
Le rapport que vient de rendre Louis Gallois, ce grand serviteur quon ne peut soupc?onner de libe?ralisme sauvage, insiste avec force sur le ro?le majeur des ETI pour la sante? et le dynamisme de notre e?conomie. Rien nest plus passionnant que dinterroger leurs dirigeants sur ce qui les anime : invariablement, lenvie dentreprendre, de lancer de nouveaux challenges pour de?velopper et faire grandir leur entreprise. Une PME ne pourra devenir ETI sans e?tre soutenue par une e?norme envie de re?aliser, dinvestir, de recruter, doser la prise de risques.
« Cacher cette re?ussite que je ne saurais voir ! »
Immanquablement, ils vous parleront du poison mortel que sont la suspicion ou la de?fiance des politiques, mais aussi de ce sentiment nouveau chez eux : en France, re?ussir est presque devenu un acte honteux, cachez cette re?ussite que je ne saurais voir ! Leur sentiment dominant est que notre pays ne respecte plus ses entrepreneurs. Or, pas dentreprenariat sans confiance, pilier indispensable pour le gou?t du risque et la cre?ation de richesses. Faut-il subir, impuissants, le?mergence de ce nouvel « Edit de Nantes » qui risque de tuer lesprit dentreprise ? Faut-il accepter de voir partir les entrepreneurs investir en toute discre?tion sous des cieux plus cle?ments?
La France doit de toute urgence renouveler un contrat de confiance avec ses entrepreneurs, pour recre?er un e?cosyste?me gagnant-gagnant. Il sagit dun de?fi urgentissime pour dynamiser nos ETI, notre e?conomie et nos emplois
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