Enquête CCI : l'économie régionale reste sous forte tension

 

La CCI Hauts-de-France vient d'achever la nouvelle vague de son enquête de conjoncture face à la crise. Une enquête très significative puisque 2400 dirigeants y ont répondu. Le résultat montre clairement une économie régionale toujours sous forte tension.

 

Un dirigeant sur trois déclare un mauvais niveau d'activité durant l'été. Le recul des ventes au T3 atteint 39% en moyenne avec des pics à -47% dans les services aux entreprises, -42% pour le services aux particuliers ou -40% pour le commerce de gros. L'emploi commence à être touché, 14% des dirigeants déclarant avoir baissé les effectifs au cours du trimestre, un chiffre porté à 22 et 23% respectivement pour le CHR et l'industrie. 58% évoquent une baisse de fréquentation. 72% se disent impactés par les restrictions sanitaires. Même le chiffre d'affaires international, pour deux tiers des entreprises exportatrices se rétracte fortement, de 54%. On constate encore l'effet du gel des procédures collectives et des mesures d'aide, le nombre de défaillances reculant même de 38% (de janvier à août).

 

6 dirigeants sur 10 pourraient renoncer à leurs investissements

 

Pour la suite, 38% des dirigeants entrevoient une détérioration de l'activité, 34% une stabilité et seulement 10% une progression. Ils sont toutefois peu nombreux (10%) à prévoir des baisses d'effectifs. En revanche, près de 6 sur 10 (58%) envisagent de reporter leurs investissements du fait du contexte sanitaire, ce qui constitue une information très inquiétante de ce sondage. Pas de surprise pour autant puisque 47% des répondants prévoient des difficultés à venir dans les trois prochains mois, avec une inquiétude particulièrement aiguë sur la trésorerie (82%). Un sur trois pense avoir des difficultés à payer les échéances fiscales et sociales d'ici la fin de l'année. A telle enseigne que 16% estiment qu'il existe un risque de pérennité pour leur entreprise.

On relèvera encore qu'il ne reste plus que 13% des entreprises du panel à avoir des salariés en télétravail au moins une journée par semaine.