Enygea lève 13 millions et s'offre le numéro deux italien
Le groupe de toilettes mobiles à la marque WC Loc a conclu une dette mezzanine avec Geneo, de quoi se donner les moyens de ses ambitions. A commencer par l'achat du N°2 transalpin, Toitoi Italie.
WC Loc plante son drapeau en Italie. Le groupe nordiste Enygea, plus connu sous le nom de sa marque phare, vient en effet de signer le rachat de Toitoi Italie. Il s'agit du numéro deux du pays, basé à Milan, avec un chiffre d'affaires de plus de 10 M€, 85 salariés et 13 agences.. Mais ToiToi est le numéro un mondial du secteur et devait se séparer de sa filiale italienne pour pouvoir racheter le numéro un italien, Sebach, à la demande des autorités de la concurrence. L'opération intervient peu après qu'Enygea ait repris son indépendance capitalistique, avec le départ des investisseurs IRD, Société Générale Partners et BPI. Le fondateur Hervé Montagne pilote désormais l'ensemble avec plus de 75 % des parts, au côté des cadres (autour de 6%) et d'investisseurs familiaux ou amicaux.
Mais pour se donner des moyens de poursuivre le développement, Hervé Montagne vient de conclure une dette mezzanine de 13 M€ auprès de Geneo Capital Entrepreneurs. Une enveloppe au statut de quasi fonds propres qui n'est pas comptabilisée en dette et donne au groupe de nouvelles capacités d'emprunt. En outre Geneo veut jouer un rôle actif auprès d'Enygea. « Sans être intrusifs, nous avons une vraie politique d'accompagnement en interne, pour formaliser un plan d'impact », expose Mathilde Paoli, directrice associée.
Enygea va basculer le parc de 10 000 équipements de ToiToi sous sa marque WC Loc, avec l'intention d'accélérer notamment dans le champ de l'événementiel, un axe encore faible chez l'Italien. L'opération permet à Enygea de franchir le cap symbolique des 700 salariés et de viser les 90 M€ d'activité en 2023, dont un petit tiers à l'international. En décembre dernier, le groupe avait déjà mis la main sur le numéro un espagnol. « On ambitionne de continuer à développer l'international mais aussi en France », explique Hervé Montagne.
