Et si la crise avait renforcé le rôle des femmes dirigeantes dans les entreprises ?

Une étude mondiale de KPMG concacrée aux femmes dirigeantes montre que la crise a globalement conforté leur rôle. 

Par Caroline Chazard et Aurélie Salmon, Avocats Associées - KPMG Avocats

 

 

Une vision plutôt optimiste des perspectives économiques de leurs entreprises
Dans le cadre de la troisième édition de Global Female Leaders Outlook, étude mondiale consacrée aux femmes dirigeantes publiée par KPMG, 58 % des dirigeantes interrogées se déclarent confiantes ou très confiantes sur le potentiel de croissance de leur entreprise à trois ans. Leur vision des performances financières est toutefois très prudente : près de la moitié d’entre elles anticipe une croissance du chiffre d’affaires de 0,1 à 2,5 % tandis que 30 % pronostiquent une baisse des profits de leur entreprise au cours des trois prochaines années.

La technologie, moteur déterminant de la « nouvelle réalité » Pour les femmes dirigeantes, l’enseignement le plus important de la crise est la puissance des progrès de la technologie dans leurs entreprises, ce qui s’avèrera déterminant dans l’après-crise. 80 % d’entre elles indiquent que les projets de transformation digitale de leurs entreprises ont été accélérés pendant la crise, permettant en quelques mois des avan- cées qui étaient auparavant programmées sur plusieurs années.

Les femmes dirigeantes en première ligne dans la bataille pour le climat
Non seulement, elles sont 45 % à estimer que le sujet est aussi pertinent aujourd’hui qu’avant la crise, mais 42% insistent sur le fait qu’il prendra davantage de poids dans les stratégies futures des entreprises. Et elles comptent bien accélérer encore les progrès réalisés ces derniers mois en matière de responsabilité sociale et environnementale et de gouvernance.

Un meilleur environnement de travail pour les femmes dirigeantes ?
Une mutation culturelle positive

Malgré le stress supplémentaire occasionné par le télétravail et le confinement, le travail à distance a permis d’augmenter le potentiel de talents mobilisable, notamment en direction des femmes, pour leurs entreprises et un glissement progressif vers un style de management basé sur la confiance plutôt que sur le contrôle. La crise a également modifié la hiérarchie des modes de récompense des salariés, avec une importance accrue d’un meilleur équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle.

Des qualités singulières revendiquées et une parité qui progresse

Les qualités qu’elles ont mobilisées durant cette crise ont été la capacité à élaborer une pensée stratégique (44 %), la flexibilité et l’agilité (43 %), la capacité à travailler en équipe (42 %) et la résilience (39 %). Malgré le fait que certains des secteurs les plus touchés par la pandémie emploient beaucoup de femmes, 41 % des dirigeantes estiment que la crise n’aura pas d’impact négatif sur leur carrière. 42 % d’entre elles affirment que leur entreprise a pris récemment des mesures contre le racisme et les inégalités homme-femme qui ont produit des résultats positifs. Près d’une femme interrogée sur deux déclare que son entreprise a introduit en 2020 la transparence sur les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes (40 % en 2019).

Globalement, la crise a donc plutôt conforté le rôle des femmes dirigeantes, grâce à leur détermination à renforcer les actions en faveur de l’environnement, à leur capacité de communication avec leurs collaborateurs et au nouvel équilibre entre vie professionnelle et vie privée que permettent le travail à distance et les nouvelles technologies.

Mais rien n’exclut néanmoins la vigilance pour s’assurer de la pérennité de ces progrès

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Publié le 25/02/2021 Olivier Ducuing Etude

Qui sont nos ETI ?

Nos 350 ETI comptent une moyenne de 610 salariés pour un chiffre d'affaires de 164 M€. Un portrait robot tiré d'une étude remise en début d'année par le METI au ministère de l'industrie.

Publié le 26/10/2020 Etude

Etude KPMG : Les dirigeants révisent leurs priorités

La confiance des dirigeants français dans l’évolution de l’économie mondiale se dégrade, passant de 72 % à 48 % entre janvier et juillet selon l'étude annuelle réalisée par KPMG Global CEO Outlook

Les exportations du secteur «parfums, cosḿetiques, produits d’entretien» par ŕegions en 2017 (en M€)
Publié le 27/11/2018 Etude

20 600 emplois dans la filière cosmétique en Hauts-de-France

C’est peu connu, mais la cosmétique compte parmi les secteurs leaders des Hauts-de-France. Tous les grands acteurs mondiaux et de nombreuses ETI et PME de la filière ont choisi la région pour s’implanter, se développer et exporter...Petit tour d’horizon du secteur pour vous mettre au parfum à travers une étude réalisée par la CCI Hauts-de-France.

Publié le 16/10/2018 Olivier Ducuing Etude

Les métiers de la com au scope

Pour la deuxième fois, les pros de la communication des Hauts-de-France font leur introspection. Le second Observatoire, appuyé sur une enquête de Market Audit, montre entre autres un flux d'indépendants particulièrement important.

Publié le 23/08/2018 Etude

330 ETI au compteur régional

La CCI de Région s'est penchée sur les ETI des Hauts-de-France. Un enjeu économique majeur, qui concerne directement 164 000 salariés.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 27/05/2015 Olivier Ducuing Etude

Les ETI françaises au crible de Bpifrance

Bpifrance scrute les ETI françaises. La dernière enquête de conjoncture montrait leurs spécificités, avec une dynamique encore plus marquée pour les ETI innovantes et exposées à l'international.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 30/05/2014 Olivier Ducuing Etude

ETI : quelles sont nos spécificités régionales ?

Dans le prolongement des études réalisées sur les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) depuis quelques années, KPMG a rencontré 28 des 82 ETI recensées dans le Nord-Pas-de-Calais. Des ETI qui se distinguent sensiblement de leurs homologues nationales.