Et si vous valorisiez vos e?checs ?

« L’e?chec est tout simplement l’opportunite? pour recommencer de fac?on plus intelligente cette fois »... Et si cette citation du cre?ateur de Ford Motor Company, prononce?e apre?s avoir essuye? cinq e?checs conse?cutifs, nous faisait re?fle?chir? Contrairement aux habitudes franc?aises, la culture anglo-saxonne compare la peur de l’e?chec et du risque a? un frein a? la cre?ativite?, a? la prise d’initiative ou encore a? l’innovation. Les entrepreneurs outre-Manche e?voquent donc tre?s facilement et publiquement leurs expe?riences malheureuses ; pour eux, l’e?chec fait partie du processus normal d’apprentissage, aussi ne?cessaire que la premie?re bru?lure d’un enfant, dans la prise de conscience du danger du feu. L’important pour eux est de porter son attention, non pas sur la nature de l’e?chec, mais ce que l’on en tire en termes d’apprentissage pour progresser, grandir et mieux rebondir ensuite.

En France, bien que cela reste encore timide, l’approche didactique de l’e?chec commence a? voir le jour ; en te?moignent diverses initiatives telles que l’instauration de la « Journe?e de l’Erreur »... Dans les entretiens de recrutement, il n’est plus rare aujourd’hui d’e?tre confronte? a? des questions comme « Quel a e?te? votre plus gros e?chec et qu’en avez-vous tire? de positif ? ». C’est alors l’occasion pour le candidat de te?moigner de son habilite? a? se remettre en cause, a? perse?ve?rer face aux difficulte?s et a? les exploiter pour progresser. Encore faut-il anticiper ce type de questions, auxquelles nos culture et syste?me e?ducatif nous ont malheureusement peu pre?pare?s. Il est pourtant ne?cessaire de savoir parler de sa carrie?re en trouvant le juste e?quilibre entre les e?ve?nements positifs et les e?pisodes plus difficiles dont on a su tirer des lec?ons. Un profil trop lisse ou l’attitude trop assure?e d’un candidat qui camoufle ou n’assume pas sa part de responsabilite? dans les e?checs de sa carrie?re, n’inte?resse pas le recruteur qui recherche aussi les failles des candidats qui les rendent humains et abordables ! Apprenons donc a? lire nos e?checs comme des « non encore re?ussites » et des tremplins pour rebondir, et gardons bien en te?te que « le succe?s, c’est d’aller d’e?chec en e?chec sans perdre de vue son enthousiasme » (W.Churchill) !