Euralille : le re-Tour ?

" Il faut garder la part du rêve ", déclarait Pierre Mauroy à propos d'Euralille. Y aurait-il cette part du rêve dans cette 3ème tour présentée par Jean-François Dutilleul à Shanghaï et étudiée par la société Nacarat ? Membre du top 10 des promoteurs-aménageurs français, elle a déjà à son actif la tour Lille Europe. Elle vient de dévoiler un projet de tour de 180 mètres de haut (contre 110 et 120 pour les deux premières) et 6 000 m2 d'emprise, située entre le siège de la Caisse d'Epargne et le périphérique Est. Elle pourrait accueillir 36 000 m2 de bureaux, des logements et services et nécessiterait un investissement de 400 millions d'euros. Nacarat aurait déjà dépensé plus de deux millions en études.

Sans contester l'implantation d'une troisième tour, qui a toujours fait partie du projet initial, et que la crise de l'immobilier a retardée, la SAEM Euralille relève " qu'il n'y a pas de cahier des charges rédigé à ce jour ". " Il devrait être prêt en septembre-octobre ", date à laquelle " serait lancée une consultation promoteur-architecte traditionnelle et indépendante ", précise Lola Bergès, chargée de mission à la SAEM Euralille. " On ne passera pas à côté d'une consultation internationale ", réaffirmait de son côté fin juillet Stanislas Dendiével, conseiller technique de Martine Aubry à LMCU.

Mais Bruno Bonduelle et Jean-François Dutilleul " veulent en créer le besoin et l'envie. Faire rêver ". Et surtout aller vite. A Shanghaï, Bruno Bonduelle l'a nommée " Tour Grand Lille " après l'avoir dénommée " Green Tower ". Le président de la CCI Grand Lille poursuit toujours son idée d'y installer les bureaux de la compagnie consulaire. Néanmoins, le sujet fait débat puisqu'une délibération qui devait appuyer le projet Nacarat a été retirée de la séance fin juin, faute de consensus global.