Saneco tisse sa croissance dans le monde
Chez les Dalle, la culture du lin est une histoire de famille vieille de trois siècles. Gabriel Dalle, membre d'une lignée de liniculteurs de père en fils, démarre son activité de négoce de fibres de lin Saneco, en 1950 sur les rives de la Lys. Rapidement, il identifie l'international comme un marché porteur pour le lin, pur produit régional (80% de la culture mondiale est européenne dont un quart issu du Nord - Pas-de-Calais). Dès 1952 le dirigeant, disparu l'été dernier, met le cap sur la Lituanie, l'Egypte et, quelques années plus tard, la Chine. Aujourd'hui, la PME exporte 80% de ses 20 M€ de chiffre d'affaires. Elle compte trois filiales dans le monde et emploie 75 salariés dont 15 dans le Nord.
La crise industrielle a réduit en peau de chagrin l'activité historique de la société basée à Nieppe, l'obligeant à élargir son champ de compétences. Après la production de fil de lin puis celle de tissus, elle entame un énième virage depuis l'an dernier : la création de linge de maison en lin made in France sous la marque Sanelin. Pour ce développement, l'entreprise familiale investit 1 M€ sur trois ans. Bpifrance lui octroie un prêt de 100 K€ sur cinq ans et garantit ses emprunts. "Mon frère, ma sœur et moi-même portions ce projet. Nous voulions un renouveau, un relais de croissance pour Saneco", raconte Alix Pollet- Dalle (à gauche), successeur de son père depuis deux ans au poste de P-dg.
Positionnement haut de gamme
L'activité liée aux matières premières représente 67% du chiffre d'affaires de Saneco, contre seulement 3% pour les produits confectionnés. Un faible pourcentage, certes. Mais la troisième génération Dalle nourrit de grandes ambitions pour les collections Sanelin. Sa cible ? Les hôtels, maisons d'hôtes, spa et restaurants de prestige dans le monde, qu'elle tente d'habiller par le biais d'architectes d'intérieur. Pour remplir les bons de commandes, les équipes misent sur l'événementiel. En juin dernier, Sanelin participait au salon Interior Lifestyle à Tokyo. En novembre, elle présentera ses créations au salon Maison et Objet à Paris. "Les produits 100% français comme ceux de Sanelin se vendent beaucoup mieux à l'international qu'en France. Les Asiatiques, par exemple, adorent le Made in France !", assure la dirigeante. Laquelle avoue tout de même rencontrer encore quelques barrières. "Certains ne connaissent pas le lin et ne comprennent pas qu'il soit plus cher que le coton. C'est le cas des Chinois. Avec eux, nous devons faire un énorme travail de pédagogie." Ce qui ne semble pas effrayer outre mesure Alix Pollet-Dalle qui œuvre en ce moment au recrutement de commerciaux internationaux.
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