Faber France se numérise par croissance externe

"Nous sommes à la base un industriel imprimeur. Nous voulons maîtriser toute la chaîne et accompagner nos clients vers les solutions digitales». C'est ainsi que Georges Charlet, codirigeant de Faber France avec son complice Loïc Wattraint (photo), justifie la croissance externe que le groupe de Wavrin vient de réaliser. Il s'agit de la société Visuall, plus connue sous sa marque Pixelight, spécialiste des écrans led de grande taille, mais aussi les bornes, totems et solutions interactives. La société est modeste, 5 salariés pour un chiffre d'affaires de 1,8 M€, mais elle apporte une brique stratégique à une entreprise tournée jusqu'à présent uniquement vers le support imprimé : Faber France conçoit des outils de communication imprimés sur textile, sur PVC, sur adhésifs, sur supports rigides. L'un de ses produits phares est le beachflag, même si son poids dans un volume global de ventes en croissance a tendance à se réduire.

L'acquisition de Visuall, dont les détails ne sont pas précisés (mais son dirigeant Gaël Bécourt reste en fonction), fait suite à une opération précédente il y a trois ans, plus importante : Faber France avait créé une joint-venture avec un partenaire polonais pour dupliquer l'outil français en Pologne. Il joue aujourd'hui pour le groupe le rôle de « hub d'impression pour toute l'europe ». Résultat : une capacité globale de 10 000 m2 imprimés par jour.

Volontairement surcapacitaire

« On a la volonté d'être surcapacitaire car notre métier, c'est l'urgence. on veut toujours pou- voir dire oui », résume Georges Charlet. Les deux dirigeants n'excluent d'ailleurs pas d'autres opérations de croissance externe, pour compléter la palette du groupe qui fêtait ses 30 ans cette année. Faber France pèse 15 M€ d'activité en 2019, dont 15% à l'international. Ses associés tablent sur 18 M€ l'an prochain.